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INSTITUT LEININGER
Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté (KRIYA) YOGAthérapie - Ecole de Yoga - Thérapie holistique Pour votre bien-être |
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- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -
YOGA et SAMKHYA
Si le "YOGA" est connu, on oublie
parfois son élément complémentaire : la Samkhya.
S'il est vrai que
le mouvement c'est la
vie, le Yoga n'est pas un
sport.
Il est une bonne pratique physique à laquelle il
importe d'associer son fondement philosophique
qui lui donne tout son sens et son
efficacité dans
le sens de développer la
conscience et d'accédrer à la
méditation.
C'est pourquoi il importe de
définir des
nuances
importantes et de le considérer
comme une tradition reliée à plusieurs
systèmes
philosophiques, si on veut vraiment en retirer les bienfaits ...
Ainsi le travail accompli à l'Institut Leininger apporte-t-il ses effets dans le sens de l'amélioration de votre qualité de vie, que ce soit en individuel, en petit collectif ou à domicile ... ... Même s'il se fonde sur la pratique posturale, le Yoga est aussi une attitude, d'où une méthodologie adaptée. Il s'agit d'une discipline très ancienne, très structurée et très utile à notre époque. Le Yoga traditionnel est avant tout une ascèse respectueuse fondée sur l'arrêt et le contrôle. |
Voir aussi : - Yoga et Kriya-s - Votre séance de Yoga - Hatha-Yoga - Le Yoga de A à Z - Améliorer le Yoga - Concept de souffrance humaine - Le Yoga taoïste |
Le Samkhya est son
indispensable complément.
Mais qu'est-il exactement ?
Le Samkhya
La
voie d'autonomie
qu'est le Yoga demande de se forger
une culture du Yoga
tout à fait personnelle fondée sur une
réflexion vraie
et sur l'apport de la
philosophie du Samkhya.
Le mot
"Samkhya" est régulièrement mentionné
dans la revue. Les notions qu’il recouvre sont particulièrement importantes
comme j’ai pu l’indiquer dans mon livre sur la tradition du Yoga.
Voici quelques mots pour le définir, compte tenu que j’en ai parlé encore dans
le dernier Drish.
La
philosophie du Samkhya est à prendre en considération dès que l'on veut
connaître le Yoga.
Nature et nature
Selon ce
système dont j'ai parlé dans Drish 160 ainsi que dans le 146 qui était un numéro
spécial sur "L'intelligence du corps",
la Nature est à considérer bien au-delà de ce que nous entendons par
"nature" habituellement.
Dans la tradition indienne, plus précisément dans le Samkhya, elle est
Prakriti que l’on traduit par Nature avec "N" : elle englobe la nature qui
nous entoure et les êtres vivants. Elle s’étend à toute la Création pour
reprendre la conception liée à notre culture.
Elle va
même bien au-delà de ce que nous pouvons concevoir et c’est en cela qu’elle est
le support traditionnel de la méditation du Yoga traditionnel.
Prakriti se manifeste d'abord par des éléments subtils suivis d'autres plus
perceptibles, plus palpables.
La matière constituant le corps (voir l’article Corps-matière et spiritualité
dans le numéro précédent) est la dernière étape de cette évolution des divers
éléments du plus subtil au plus concret dans ce déroulement complet.
Nature et méditation
L'accession à l'état de méditation est la résultante d'un contrôle de soi qui
garantit de ne plus générer de Karma négatif et de se détacher de tout fruit de
l'action.
Selon la tradition indienne, le Yoga est inséparable du Samkhya qui est un autre
"darshana" ou "point
de vue" philosophique métaphysique qui propose sa vision sans tenter de
convaincre ni convertir les partisans d'autres voies.
Nous les avons abordés en détail en été 2020 car ils sont d'une grande richesse
pour se constituer une philosophie de vie personnelle.
La philosophie Samkhya propose une vision de la Manifestation, conception
différente de la Création propre à notre culture judéo-chrétienne.
Conscience pure
La Conscience pure est Témoin et Spectateur "Sakshin"
de la Nature Prakriti qui génère tout,
aussi bien l'espace que les planètes que la vie sur terre et ailleurs que
l'organisation de notre corps et de notre mental.
Il y a en chacun de nous, une part de "Purusha",
cette Conscience pure dont on capte le reflet dans "Buddhi" qui est "Conscience
supérieure" ou "Intelligence
supérieure" et aussi la capacité de discernement et de réflexion.
Cette perception est rendue difficile voire impossible du fait de l'activité
incessante du mental lié aux sens et aux organes d'action dont les mains, les
pieds et la parole (Cf. le stage de Janvier 2021 et le troisième de cet été).
Importance du silence
On comprend mieux la nécessité de gouverner ces zones du corps et le
larynx en particulier ainsi que l'intention de parler.
Par la méditation et le travail quotidien sur soi, on parvient à prendre
conscience de chacune des composantes de soi en allant du plus dense au plus
subtil.
Le sage indien Shivananda proposait de suivre la voie suivante :
"Essayez toujours de parler avec des mots aimables.
Les mots doivent être doux et
l'argumentation solide, mais si les mots sont durs, cela entraînera la discorde.
Parlez doucement. Parlez peu. Soyez
doux. Soyez modéré. Soyez aimable.
Cultivez la douceur, la modération et
l'amabilité‚ sans cesse".
On parvient, au cours de la méditation, une fois l'état méditatif établi par
tout ce qui précède décrit plus haut, à percevoir la matérialité du corps, des
composantes élémentaires puis des éléments psychiques et énergétiques qui
l'animent.
Ainsi, on peut voir plus clairement tout ce qui vient troubler la tranquillité
intérieure.
Eveil de Buddhi et joie
On recherche l'éveil de Buddhi, cette intelligence supérieure dont
nous disposons tous à la condition de pouvoir faire taire le mental, au moins
temporairement car il reste un outil de grande qualité absolument indispensable
à notre vie, notre survie, notre existence (Cf.
Votre essentiel du Yoga).
L'immense joie profonde procurée par cette Connaissance (j'écris volontairement
avec "C" majuscule cet état supérieur) demeure ensuite et modifie largement le
plan de l'existence, les perceptions que l'on peut avoir, le mode d'appréhension
de l'existence terrestre et même le rapport à autrui.
On le voit, le Yoga demande un travail énorme sur soi qui ne s'achève jamais
bien que comme il s'agit d'une action de chaque instant, on a l'impression de ne
pas faire d'effort réellement d'autant que le cheminement est porteur de joies
et de plaisir.
On pourrait même penser que le travail se poursuivra au-delà de cette existence
puisque le mental, l'ego, les dix fonctions de sens et d'action transmigrent
vers une nouvelle existence en fonction de ce que nous aurons fait et vécu dans
celle-ci.
Et cela dure depuis au moins 4.500 à 5.000 ans, ce qui est confirmé par le
personnage ci-contre retrouvé dans des ruines antiques indiennes.