INSTITUT LEININGER
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YOGA, YOGAthérapie, votre corps et les pratiques holistiques
Pas de repos pour lui : il n’a de cesse
d’accomplir les fonctions nécessaires au maintien de la vie.
Bien sûr, il en est que nous connaissons :
battements du cœur, ventilation,
digestion, locomotion, pensée, sommeil … nous connaissons bien tout ceci
pour le vivre normalement chaque jour, bien que nous n’en soyons
vraiment conscient qu’à demi, et pleinement que lorsque cela
dysfonctionne. Quand on se penche sur ce fonctionnement naturel qui paraît bien simple en apparence, on se rend vite compte que l’ organisme accomplit de réelles prouesses pour assurer ce qu’il doit assurer et que tout se fait avec une précision extraordinaire. Voyez par exemple la récupération de l’eau par l’intestin, dont j’ai parlé dans la description de la posture accroupie, les résistances naturelles du corps dans certaines situations, et dans le même temps, son adaptation permanente. |
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Considérez l’activité mentale, l’extraordinaire travail
de l’œil, pour reprendre des textes que vous avez trouvés récemment dans la
revue, les éléments en présence dans les pratiques posturales ou dans les
mouvements de Yoga décrits et vous aurez un aperçu de cette manifestation
extraordinaire que cette machine entretient.
Conscience et gratitude …
S’arrêter ne serait-ce que quelques instants, sur ces
fonctions, prendre conscience de ce qu’elles sont, de ce qu’elles font
et de la merveilleuse intelligence
impalpable et pourtant bien réelle qui les anime, être présent en toute
conscience à ce travail incroyable que notre corps accomplit à chaque instant de
l’existence, c’est nous ramener à la nécessaire humilité face à la Nature toute
puissante, c’est s’assurer un temps de non charge mentale et physique et donc de
non stress et d’accès à un rythme simplement humain.
Et enfin, c’est sentir cette vie qui palpite en nous
comme nous en avons été conscients dans les premières parties de cette
méditation. C’est le moment et l’occasion de remercier le corps pour cet
extraordinaire travail qu’il accomplit et de dire à notre vie végétative et
aussi à celle consciente et volontaire, combien nous l’apprécions.
Notons la belle étymologie de ce mot ‘apprécier’
: en latin, pretium, le prix,
celui-là même que l’on retrouve dans le mot ‘merces’
qui veut dire prix, mais aussi
salaire, rapport, puis
faveur. Le mot
mercier n’existe plus dans notre
langue et on utilise donc remercier
qui signifie exprimer, marquer sa reconnaissance, témoigner sa gratitude, rendre
grâce par un ‘merci’.
Merci qui ? …
Venons-en au fait : qui remercions-nous exactement ? Le
fonctionnement corporel connaît tant de mystères et déploie de tels moyens pour
conserver la vie, qu’il est difficile d’en établir une liste exhaustive et
définitive.
Dans la pratique du Yoga, nous sommes conscients de l’énorme travail que
fait notre organisme dans la conservation du maintien du corps par des voies
nerveuses, neuromusculaires et sensitives.
Le court rappel des données sur la colonne vertébrale
donne un aperçu parlant de la magnifique organisation qu’elle constitue (Cf ‘La
colonne vertébrale’, pages 24 à 26)
Nous devons nous adresser à toutes ces activités
involontaires et inconscientes (notez la nuance). La seule énumération en est
impressionnante. Nous pouvons remercier ces fonctions en action même lorsque
nous nous reposons, que ce soit la nuit comme en week-end : la régulation des
viscères, des organes profonds, la récupération physique et psychique par le
sommeil, l’activité onirique, la respiration aussi bien quant à son rythme, son
mouvement, sa profondeur ainsi que ses autres composantes -toux, bâillement,
éternuement …-
Il nous faut ajouter la fréquence et l’amplitude cardiaque, la
fonction de circulation, le calibrage des vaisseaux, l’analyse permanente de la
composition sanguine par des récepteurs placés sur les gros vaisseaux, la
complexe fonction de nutrition, de digestion et d’assimilation, les
mouvements du tube digestif, des
intestins, des sphincters, le travail de la vésicule biliaire, du pancréas … On
doit aussi nommer la gestion de l’eau, des nutriments,
de la glycémie et de l’énergie, l’équilibre acido-basique, la fonction
rénale, le système endocrinien et celui de reproduction …
Pensons aussi à la réparation des tissus usés ou
blessés, à la cicatrisation, à la défense contre les agressions extérieures
ou intérieures (micro-organismes, bactéries, microbes, virus …), à
l’élimination des déchets qui est permanente,
aux deux
grands systèmes orthosympathique qui
prépare l’organisme à l’activité
et parasympathique, le pneumogastrique,
qui met l’organisme au repos, la motricité volontaire et involontaire, la
circulation du liquide céphalo-rachidien, le système de protection du
cerveau, les innombrables connexions synaptiques composant celui-ci,
l’association inter hémisphérique permettant une communication permanente et
efficace entre les deux parties de l’encéphale, l’équilibre précaire dans
l’harmonisation des trois cerveaux reptilien, limbique et cortical, la
plasticité du cerveau et la capacité globale de récupération de l’organisme
dans son entier, la conservation d’une température interne relativement
stable et son augmentation dans la lutte contre les micro-organismes …
Poursuivons la réflexion …
C’est là une liste sûrement incomplète et imprécise des
activités involontaires et inconscientes du corps que nous pouvons, en toute
justice, remercier.
Tout ceci fonctionne relativement bien, à bien y
regarder, et, au vu de la complexité de cet ensemble, plutôt que se demander
pourquoi on tombe malade, on pourrait se demander comment il se fait que nous ne
soyons pas plus souvent malade (Cf mon livre
La santé par la bonne humeur), tant
la complexité peut être source de dérèglements, alors que la simplicité amène la
facilité de mise en route et de bonne marche.
D’où l’émerveillement indiqué plus haut qui naît spontanément à la simple
considération de tout ce qui précède et de la prise de conscience de cette
intelligence de l’organisme dans son entier qui dépasse tout ce que l’humanité
peut imaginer comme progrès technologiques ou scientifiques. La preuve en est la
grande imperfection du remplacement d’un organe défaillant, par une machine, par
la chimie ou par un autre organe : les potentialités de l’organisme n’atteignent
plus le niveau qu’elles avaient avant la défaillance.
Nous devons remarquer que malgré les conditions modernes
de notre vie, nos organismes poursuivent leur admirable travail en rechignant
très peu. Leurs capacités de compensation et d’adaptation sont immenses et
insoupçonnables. Le courant de la Vie qui nous anime, vieux de 3 milliards
d’années, comme nous l’avons perçu au tout début de cette méditation (Cf. revues
Drish 104 et
Drish 105), s’exprime suivant un plan d’une grande intelligence : ce constat
est inévitable, quelles que soient nos opinions, nos croyances, nos
convictions religieuses, philosophiques, spirituelles. Dans le même temps, il
nous renvoie à deux dimensions : celles de notre grandeur –Plotin évoquait
ces grandes
choses qui sont présentes dans l’âme- et de notre petitesse.
Une telle complexité, une telle intelligence en
nous-même dont il peut se passer toute une vie sans qu’on en soit conscient, est
la marque de cette grandeur tout en indiquant en même temps combien la condition
humaine doit être considérée avec plus d’humilité et de modestie, tant nos
moyens sont de très loin, inférieurs au pouvoir de cette intelligence en nous ;
celle-là même qui me faisait écrire dans
Drish 121 que le corps était une
merveille de constitution et d'organisation, merveille de création.
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