INSTITUT LEININGER 
Thérapie holistique - Yogathérapie - Psychothérapie médiatique
Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté
FORMATION de Professeurs de Yoga
Khaj div

- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -

                                         
     Vous avez froid ?
                                                      

Dans l'article "Le froid, ça vous dit°?", je suis revenu sur un sujet important, tant au plan corporel qu'au plan que l'on pourrait dire spirituel en même temps que psychique.
Au plan corporel, s'habituer à se confronter au froid mais sans avoir froid, comme expliqué dans l'article en question, permet d'agir sur le système capillaire, de se vivifier, et d'apprendre à résister à la fraîcheur, tout en stimulant les moyens à notre disposition pour activer le feu corporel.
Au plan psychique, le mot "froid" fait peur, comme bien d'autres termes, ce qui est en un sens, dommage, puisque cela nous coupe de l'expérience possible et d'une vraie connaissance de ce qu'il y a sous le mot (voir
Contrôler le mental très régulièrement anordé lors des Stages).
Enfin, au plan spirituel qui indique la présence de l'esprit et son pouvoir sur la matière tout en la respectant, la pratique indiquée dans le dernier numéro s'ajoute aux moyens dont on dispose sur la voie, afin d'accéder au contrôle de soi et de parvenir à une vraie liberté (voir Yoga, philosophie de vie et harmonie).

Liberté, égalité …
Liberté face aux éléments et refus de se laisser impressionner par la grisaille, le vent, la pluie …
Ceci dit, il faut reconnaître que nous sommes inégaux face aux éléments : c'est une question d'ordre physique et psychique, ce qui n'a rien d'étonnant puisque chacun de nous est un tout et en même temps, un être unique.
Cette caractéristique "unique" implique aussi que, par rapport à chaque "autre", nous ayons nos différences qui sont à respecter.
Ainsi en est-il face au froid.
Que le lecteur qui n'a pas encore essayé de confronter sa peau avec le froid et à ce que j'ai écrit sur ce sujet, ne trouve pas là prétexte à, finalement, ne pas essayer, ne pas faire, renoncer et se dire que s'il est frileux, c'est bien que c'est là sa nature, qu'il n'y peut rien et que finalement, ces trucs-là ne sont pas faits pour lui.
 Et puis d'ailleurs, quel rapport avec le Yoga ?

Réussite assurée.
Toutes les conditions sont réunies pour que les expériences de contact avec l'eau froide, décrites dans les divers numéros de la revue, dont le dernier, soient réunies. Elles sont la garantie de réussir cette aventure dont on retire d'énormes bienfaits, en plus de celui qui est d'avoir affronté, puis vaincu, des préjugés largement ancrés.
En effet, il est de bon ton de craindre et de rejeter le froid …
N'est-ce pas le contenu des premiers échanges lorsqu'à l'automne, les humains se rencontrent et, en s'emmitouflant dans leur cache-nez et autres gants et "moumoutes", pestent collectivement contre ce mauvais temps qu'ils désiraient pourtant, de façon si ardente, lors des périodes caniculaires estivales ? Et c'est d'ailleurs en cette période où le gris et l'humide et le froid s'installent qu'on en vient à la vouloir encore, cette chaleur intenable contre laquelle on pestait, et on en redemande.

Concrètement …
Concrètement, il suffit d'apprendre à supporter l'un et l'autre, donc, le froid comme le chaud, pour ne plus avoir à s'en plaindre.
Mais …
Oui, il y a un "Mais".
Il se peut, et encore une fois, ce n'est pas pour vous dire de ne pas essayer, il se peut que cela ne marche pas et que, finalement, vous ayez froid après ces pratiques indiquées dans les divers Drish traitant de la stimulation de la thermorégulation.
 Si c'est le cas, il n'y a pas de problème : comme indiqué chaque fois que j'ai traité de ce thème, le confort est la règle et, si l'on a froid après ce contact à l'eau froide, il suffit alors, de passer la peau sous l'eau chaude, abondamment, le temps nécessaire, de façon à ne pas créer un refroidissement, c’est-à-dire l'abaissement de la température des extrémités qui, de plus, serait la marque d'une circulation limitée en plus de l'inconfort.
Donc, douche chaude ou massage des mains et des pieds sous l'eau chaude afin d'effacer complètement les restes de l'expérience.
 Il n'y a plus qu'à voir qu'est-ce qui n'a pas fonctionné, qu'est-ce qui fait que cet exercice qui peut s'avérer délicieux (je n'exagère pas du tout et reste absolument sincère), n'a pas apporté les bienfaits que j'ai cités.

De multiples raisons.
Aussi bien la façon de stimuler la thermorégulation indiquée dans la dernière revue que celle décrite dans des numéros plus anciens, peuvent connaître des limites, voire des impossibilités, souhaitons-le, temporaires.
Pour illustrer mon propos, je citerai quelques exemples vécus.
Le premier est celui d'une pratiquante de Yoga qui me racontait, il y a de cela quelques années, qu'elle avait fait un séjour d'une dizaine de jours dans de la famille qui habitait dans une vieille masure lotoise aux murs épais et … sans chauffage. Son témoignage indique que si l'a priori fait que rien que d'y penser, elle grelottait déjà bien à l'avance, elle a abordé l'expérience en étant suffisamment couverte  et au bout d'un ou deux jours, elle ne ressentait plus le froid qui, au début, gelait ses doigts et ses orteils.
En 1980, année de mon premier diplôme de "Yogacharya", donc de professeur de Yoga et aussi d'attribution de mon nom sanskrit par une grande représentante indienne du courant du Yoga de la lignée Shivananda, je vivais ma première année en tant que professionnel de l'enseignement dans cette discipline et la vivais très intensément. Le dernier jour des stages d'André Van Lysebeth, qui se déroulaient dans les Alpes, précisément à Torgon, dans une station de ski suisse en cours d'achèvement, nous étions dans la brume et le froid. J'étais … en maillot de bain. Je revois et entends encore Denise Van Lysebeth se tourner vers moi, presque inquiète, et me demander : "Vous n'avez pas froid ?". Je répondis par la négative : en effet, une bonne dose d'énergie développée par une pratique intense et une solide hygiène de vie et ajoutons-le, un âge où on supporte bien des choses, me permettait de vivre ce froid sans le sentir.

Pas si simple …
Troisième illustration, dans les années 80, un ami me présenta une de ses collègues de travail aux mains glacées. Fier de mes connaissances en matière de thermorégulation, je vécus là une expérience chargée en enseignements et en apprentissage car, en effet, mes limitations furent vite atteintes.
En effet, j'expliquai à la personne, tout ce que je savais sur la stimulation du système thermorégulateur : très gentiment, elle me dit que tout cela était impossible.
J'en restai là, pris dans mon incompréhension et ma considération que mes connaissances pourtant certaines, précises et bien étayées, ne pouvaient répondre à un besoin qui semblait évident.
Quelques minutes plus tard, mon ami m'expliqua alors qu'on avait pensé, à un moment, amputer les doigts de la personne en question : elle souffrait du syndrome de Raynaud qui est une évolution aggravante de la maladie du même nom.
Ce trouble se caractérise par une absence de circulation dans certaines parties du corps, essentiellement, les extrémités.
Dans les cas les plus graves, une déformation des zones touchées peut apparaître et, parfois, la gangrène peut y venir, du fait de la mort des tissus non irrigués et donc, non oxygénés.
Pour reprendre le cours de mon propos, si, effectivement, le fait de se confronter au froid de façon régulière et toujours confortable (j'entends mon lecteur qui tousse), permet de stimuler le système thermorégulateur et d'activer la circulation capillaire dans l'ensemble du corps, la maladie et le syndrome de Raynaud rendent impossible la pratique qu'il vaut mieux déconseiller, puisque le contact avec l'eau froide peut fermer encore davantage les vaisseaux atteints par ce trouble qui peut présenter des aspects très graves.

Autres impossibilités
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