La
quatrième étape de la tradition du souffle
du Yoga est le Pranayama, le
travail sur le souffle.
Le diaphragme est un
ensemble musculo-tendineux extraordinaire que l'on doit s'atteler à
détendu.
Cette étape du Yoga demande de donner la
priorité à une bonne respiration ample, profonde, lente, ce qui demande que
le diaphragme
soit détendu,
ce qui optimise son
fonctionnement et
est excellent pour la santé, en plus de permettre de
bien respirer.
Développer la conscience du
souffle comme nous le faisons en cours et lors des
stages de façon
plus poussée et une bonne
respiration par le nez
permet de sentir le rapport entre
Yoga et énergie, entre
Yoga, ascèse et énergie
et entre
Yoga, énergies,
humeurs et souffles.
Mais qu'est-ce que le Pranayama ?
Pour les yogis hindous voici le rôle du prâna :
… il y a la vie dans le corps tant qu’il y a le souffle vital; la mort
correspond au départ du souffle vital …
C’est pourquoi …
il faut enfermer le souffle vital …
(Hatha-Yoga Pradipika, II, 3). Cette énergie ne peut pas librement circuler
dans le canal central car les courants d’énergie (nâdî-s
= rivières) … sont obstruées par des
impuretés (Hatha-Yoga Pradipika, II, 4).
Or, le contrôle du mental passe par cette démarche de purification.
L’expertise dans le Prânâyâma s’obtient lorsque le circuit entier de ces
nâdî-s est totalement purifié (Hatha-Yoga Pradipika, II, 5).
Observations
Plusieurs choses sont à
noter. Le dessin ci-contre montre les trois canaux essentiels : Ida (à votre
droite) Pingala (à votre gauche), Sushumna (au centre). Les Chakra-s (6+1),
centres énergétiques et psychiques très importants se trouvent sur ces trajets
et sont traversés par l’énergie Kundalini lors de sa montée. Le +1 signifie que
le centre situé au sommet de la tête (dit
chakra aux mille pétales ou
Brahmarandra, la
porte de Brahma) est le point d’aboutissement de l’énergie.
Les principaux nadi-s sont représentés se
croisant sur les chakra-s (p.17) ou entre (p. 27) : en page 18, ils sont
parallèles à la colonne vertébrale et séparés. Sur la même page 18, plusieurs
observations sont à faire. D’abord, on peut voir des chakra-s au niveau des
articulations. Ensuite, outre les principaux nadi-s, certains courants plus
ténus, se trouvent à l’extérieur des limites du corps physique : selon les
Upanishad-s, le corps dense est le plus petit de nos corps et il se trouve
rempli et englobé par le corps énergétique, ce qui explique l’effet Kirlian
montrant l’énergie autour du corps (pages 19 et 20).
Prudence !
Il est essentiel de tenir compte de l’obligation que toute envie de travailler
sur les fameux chakra-s, demande une préparation hors de la portée des
Occidentaux. Quant au
Prânâyâma, il compte une mise en garde claire (Hatha-Yoga Pradipika, II,
16-17) :
"Le Prânâyâma correctement exécuté détruit toutes les maladies. Mais une
pratique incorrecte engendre toutes les maladies.
Le hoquet, l'essoufflement, la
toux, les migraines, les douleurs dans les oreilles et dans les yeux et de
nombreuses maladies de formes variées sont engendrées par une perturbation du
vâyu".
L’énergie subtile vue par les maîtres hindous se manifeste sous diverses formes
déjà vues. Voyons à présent comment travailler concrètement sur l’énergie et
comment l’économiser en prenant en compte nos besoins ainsi que les diverses
composantes de nos journées.