INSTITUT LEININGER
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Yoga, Thérapie holistique, Coaching, Yogathérapie
Article paru dans la revue de Yoga n°152-153
Certains philosophes pensent que ce que chaque être humain recherche au cours de
son existence, c'est le bonheur.
Si je suis convaincu que l'on peut être heureux avec l'aide d'une bonne
philosophie de vie, j'ignore si le bonheur existe en ce sens que je n'en connais
pas de durable et permanent. On en connaît d'intenses et fugaces, éphémères et
forts mais toujours de durée limitée, même si celle-ci porte sur des heures, des
jours, des mois, des années …
Pour l'Inde, tant le Yoga que les systèmes de
pensée dans leur ensemble et que le Samkhya et le bouddhisme entre
autres, ce que nous devons rechercher est l'absence de souffrance. |
Voir aussi :
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Si la psychanalyse s'est surtout penchée sur la
dimension pathologique ou en tout cas sur les dysfonctionnements de notre
dimension psychique, la psychologie humaniste porte son attention sur le
potentiel humain et amène chacune et chacun à l'élever afin d'accéder à son
optimisation, ce qui permet de connaître une plénitude en même temps qu'une
sérénité tant désirées l'une et l'autre par tout être humain.
Le Yoga ne parle pas de réalisation de soi car l'objectif des yogis indiens
antiques n'était pas de faire quelque chose de leur existence mais plutôt de ne
plus en revivre lorsque celle-ci cesserait.
On
le voit, ce point de vue est tout à fait différent du nôtre.
Il s'agit d'une autre culture mais elle présente de nombreux avantages si on la
comprend bien et si on prend soin de ne pas se perdre dans les dédales de
particularités exotiques importées en Occident sans précautions ni prudence.
En clair, tout n'est pas à prendre, tout n'est pas à pratiquer car il y a le
risque de stagner voire de régresser pour peu qu'on en vienne, ce qui est assez
courant en Occident, à prendre le moyen pour le but. On perd alors son objectif
et tout ne devient que palabre et piétinement sans avancée réelle
Pour l'Inde, tant le Yoga que les systèmes de pensée dans leur ensemble et que
le Samkhya et le bouddhisme entre autres, ce que nous devons rechercher est
l'absence de souffrance.
L'ascèse est la principale composante de cette voie,
comme c'est le cas pour chaque système d'évolution : rien ne s'obtient sans
effort ni sans travail.
La psychologie moderne en rapport avec la vie
actuelle, d'une part donne raison à ce point de vue et, d'autre part, apporte un
élément supplémentaire développé par plusieurs auteurs : l'accomplissement de
soi ou réalisation de soi.
Maslow, Jung,
Assagioli …
Ce que l'on appelle "Psychologie humaniste"
dont je suis un fervent défenseur, attache son action au développement de
chacune et de chacun. Elle délaisse les activités de type psychanalytique longue
et n'apportant pas de solution immédiate ou en tout cas, rapide, à une
problématique précise.
Les yogis indiens avaient, bien avant William James
aux USA et Sigmund Freud en Europe, une perception de la dimension inconsciente
de notre psyché. La pratique du Yoga dans son intégralité tel que je l'ai
développé dans mon livre de 2018, le développe et en permet la compréhension.
La réalisation de soi : cékoi ?
Mais qu'est-ce que l'accomplissement de soi et se réaliser ?
Si la
psychanalyse s'est surtout penchée sur la dimension pathologique ou en tout cas
sur les dysfonctionnements de notre dimension psychique, la psychologie
humaniste porte son attention sur le potentiel humain et amène chacune et chacun
à l'élever afin d'accéder à son optimisation, ce qui permet de connaître une
plénitude en même temps qu'une sérénité tant désirées l'une et l'autre par tout
être humain.
Le Yoga ne parle pas de réalisation de soi car
l'objectif des yogis indiens antiques n'était pas de faire quelque chose de leur
existence mais plutôt de ne plus en revivre lorsque celle-ci cesserait.
On le voit, ce point de vue est tout à fait différent
du nôtre.
Il s'agit d'une autre culture mais elle présente de
nombreux avantages si on la comprend bien et si on prend soin de ne pas se
perdre dans les dédales de particularités exotiques importées en Occident sans
précautions ni prudence.
En clair, tout n'est pas à prendre, tout n'est pas à
pratiquer car il y a le risque de stagner voire de régresser pour peu qu'on en
vienne, ce qui est assez courant en Occident, à prendre le moyen pour le but. On
perd alors son objectif et tout ne devient que palabre et piétinement sans
avancée réelle.
Illustration :
Tout ce qui
peut contrarier …
Réciproquement, les différents courants de la
psychologie moderne apportent beaucoup à l'approche du Yoga et à ce qu'il peut
nous donner.
Si la connaissance de la psyché humaine telle qu'elle
s'est développée dans nos contrées ne s'est pas penchée sur les domaines qu'à
explorés le Yoga, elle est un précieux outil pour ne pas se perdre et asseoir
une pratique sans risque. Je peux en parler en pleine connaissance des faits que
j'ai pu observer grâce aux plusieurs "casquettes" qui sont les miennes en tant
que spécialiste tant de la psychologie que des méthodes psychocorporelles, que
ce soit la Yogathérapie depuis 1997 comme la Thérapie holistique permettant une
prise en charge globale de chaque être, le tout éclairé par l'approche des
méthodes et systèmes thérapeutiques d'Inde et du Tibet.
Bonheur ou absence de souffrance ?
Je posais cette question un peu plus haut de la différence entre ces deux façons
de voir la vie humaine et le but que l'on peut se fixer. Il est facile de
repérer que dans nos vies occidentales civilisées modernes, etc., avec tous les
qualificatifs qui pourraient faire penser que nous avons "tout pour être
heureux" (!), il y a de nombreux obstacles à cette tranquillité d'âme pour
reprendre le propos d'un philosophe antique.
En voici la liste établie par Holmes et Rahé :
• Décès du
conjoint, Divorce, Séparation, Séjour en prison, Décès d'un proche parent
• Maladies ou blessures personnelles
• Mariage
• Perte d'emploi, Réconciliation conjugale, Retraite,
Modification de l'état de santé d'un proche
• Grossesse, Difficultés sexuelles, Arrivée d'un
nouveau membre dans la famille, Changement professionnel ou financier, Mort d'un
ami proche
• Hypothèque, Saisie d'hypothèque ou de prêt,
Modifications ou difficultés professionnelles, Départ d'un enfant, Problème
familial, Succès personnel, Début ou fin d'études ou d'emploi du conjoint,
Changements de conditions de vie, d'habitudes personnelles
• Modification des heures et conditions de travail,
Changement de domicile, de loisirs, d'activités religieuses, d'activités
sociales
• Hypothèque ou prêt inférieur à un an de salaire,
Modification des habitudes de sommeil, du nombre de réunions familiales, des
habitudes alimentaires
• Voyage, vacances, Noël, Infraction mineure à la loi.
Ce sont là les raisons principales de stress
courant qui gênent le bonheur, répertoriées et classées ici par ordre
décroissant d'intensité par deux chercheurs qui ont aussi établi une cotation de
ces diverses sources de stress et d'inconfort que l'on peut rencontrer dans
l'existence.
Et alors ? …
Les lecteurs peuvent se demander à quoi sert cette énumération. Elle n'est
peut-être pas exhaustive et amène plusieurs observations.
On peut repérer très vite que ce sont des sources de
souffrance liées à un manque, une privation, un changement important ou encore
quelque chose que l'on est obligé de supporter, non pas au sens britannique de
soutenir mais au sens plus habituel de subir. Une autre observation est que même
des événements heureux ou du moins dont on peut penser qu'ils le sont (voyage,
réconciliation, Noël, vacances, mariage …) génèrent de l'inconfort.
Toutes ces situations sont de véritables obstacles à
la réalisation de soi.
Ensuite, on peut voir aussi qu'il y a toujours de
l'affect dans ces situations.
L'ego est aussi concerné, celui-ci n'étant pas un
ennemi comme on le considère parfois.
Or, aussi bien les philosophies indiennes du Yoga, du
Samkhya et du Bouddhisme, que celles d'Occident, le stoïcisme en particulier,
ont nommé de manière globale, les causes considérées comme le fait de ne pas
voir ses désirs réalisés, de devoir vivre des événements ou situations dont on
ne veut pas et une mauvaise dimension de l'ego.
S'ajoute la peur de la mort : le rapport est évident
car on notera que chacune des situations de la liste ci-dessus est une sorte de
"petite mort", c’est-à-dire une perte de quelque chose, soit définitive soit
temporaire.
Et le Yoga, dans tout ça ? …
Le Yoga porte en lui-même une philosophie complète et puissante qui donne tout
son sens à sa pratique. La connaissance des sources de souffrance communes à
tous les êtres humains sur la planète est le début du cheminement sur la voie :
là, le travail vrai commence qui consiste à se libérer de toutes ces pesanteurs
dont on n'est pas toujours conscient.
L'Occident a du mal à aller au-delà des apparences. Le
Yoga est traité avec cette superficialité. La conséquence est terrible puisque
les pratiquants ne dépassent pas la dimension d'étirements et de retour au calme
relatif et tronqué qu'il apporte dans son incomplétude puisqu'une seule de ses
composantes est considérée comme le tout.
Au-delà de ce risque de légèreté avec laquelle on s'en
saisit, cette voie orientale peut être un outil très intéressant si on le
complète par d'autres moyens d'Occident. Une des premières choses à faire est de
se rendre compte que ce bel outil est trop souvent seulement considéré comme une
pratique physique, un sport, un moyen de se délasser ou de se déstresser.
C'est insuffisant pour plusieurs raisons.
Un risque majeur : la passivité.
D'abord, l'un des travers de notre approche du Yoga et d'en retirer un effet
d'acceptation passive qui mène à accepter, tout accepter, trop accepter du fait
que c'est vrai, le Yoga peut aider à prendre sur soi. Ainsi, une entreprise
connue pour le harcèlement moral qu'elle faisait subir à ses salariés avait-elle
mis en place des cours de Yoga pour les déstresser …
Il ne faut pas oublier que nous sommes aussi des
guerriers, pacifiques, certes, mais des acteurs en ce monde, conscients de nos
possibilités et de nos devoirs, ce que rappellent les textes du Yoga.
Ensuite, le fait de limiter le Yoga à sa dimension
physique sans le prendre dans son entier lui fait perdre sa véritable dimension
d'efficacité qui se situe bien au-delà de ce que l'on retire de la pratique
régulière sur son tapis.
Né il y a plusieurs millénaires, le but du Yoga est
tout autre que celui que nous lui attribuons généralement. Son ancienneté est
largement épaulée par les sciences humaines très développées en Occident. Elles
permettent de l'assimiler avec moins de risques d'erreurs, plus de puissance,
plus de moyens à notre disposition.
Ceci n'est vrai que si on décide de ne pas se
contenter de simplement fermer les yeux et se laisser aller, mais bien de les
ouvrir et d'aller chercher ces moyens en question.
Chaque chapitre du Yoga traditionnel se nomme "Pada",
qui veut dire "pied". Cela signifie
que le Yoga constitue une vraie démarche pour laquelle il faut se lever et
avancer.
Devenir conscient pour se libérer.
Ensuite, il faut remarquer que nous devons devenir conscients qu'il y a des
choses dont on doit se libérer pour pouvoir avancer véritablement. Vous
viendrait-il à l'esprit de partir faire une randonnée avec un sac à dos rempli
de cailloux, de déchets divers, d'objets inutiles ? Cette prise de conscience
doit être suivie de l'envie de se délivrer de tout ce qui nous empêche
d'avancer, de tout ce qui fait obstacle. Puis il s'agit d'oser le faire, ce qui
est encore une autre étape et enfin, agir en ce sens, ce qui est loin d'être
confortable. La psychologie moderne a nommé "bénéfice
secondaire" l'avantage que nous retirons du maintien en place des obstacles
et des difficultés qui nous empêchent d'aller de l'avant. Ils sont une sorte de
sécurité bien que leur présence ne soit pas confortable du tout.
De la prise de conscience à l'action, du quotidien
vécu sans cette conscience de ce qui nous alourdit et nous enchaîne jusqu'au
moment de la décision de s'en libérer, cela demande parfois beaucoup de temps et
se compte en semaines, en mois, parfois même, en années … Il ne s'agit pas ici
d'un simple discours, mais bien du témoignage que l'on m'a souvent fait d'un
vécu réel et d'une hésitation qui demandent la maturation du temps avant de
devenir décision d'agir.
Du Yoga à l'accompagnement.
Vous
comprenez mieux à présent, ma démarche professionnelle débutée il y a 40 années
et ma décision de me doter de tous les moyens nécessaires à ma propre évolution
et à celle de mes semblables. Je vous propose de les parcourir et de connaître
ceux que j'ai acquis au fur et à mesure que je percevais ou entendais les
besoins des personnes qui venaient me voir pour, en premier, "faire du Yoga".
Du Yoga taoïste en 1974 au Yoga indien en 1975, de ma
pratique de Psychologue clinicien spécialisé en Yogathérapie à l'utilisation du
corps comme média thérapeutique par mon travail en Psychothérapie médiatique, de
mon travail de pédagogue et de Coach à mes fonctions de Moniteur fédéral en
pratique martiale, je vous propose de considérer ces moyens que je mets à la
disposition de celles et ceux qui souhaitent travailler avec moi.
Complémentaires et non opposés, ils sont très utiles dans mon métier et
l'accomplissement de mes diverses fonctions qui permettent à tout un chacun de
parvenir à la réalisation de son être, l'accomplissement de soi.