Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté (KRIYA)
YOGAthérapieEcole de Yoga Thérapie holistique
Pour votre bien-être
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INSTITUT LEININGER
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- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -
"Faire
le vide"
(article
paru dans la revue de Yoga 162-163 de mai 2021)
On vient parfois faire du Yoga avec pour objectif ou simple envie,
l'amélioration de la capacité à se concentrer...
(suite ci-après)
Voir aussi :
-
-
Le prânâyâma, le travail
sur le souffle -
STAGES de l'année
... et... -
Rendez-vous
prochains -
Améliorer les
postures
-
Calme
mental et contrôle de la pensée -
Etre conscient -
Agitation
mentale courante -
L'ego et le mental
Et je pense alors : "Heureusement !" car l'expression est impropre et
abusive même si elle est répandue et si l'on comprend ceux qui l'utilisent. Tout
au plus en vient-on, selon Vivekananda à endormir le mental, à le rendre
ténébreux sous l'influence de Tamas, l'énergie de lourdeur, de densité.
Or, il faut parvenir à éliminer les causes des turbulences mentales qui ne font
que ressurgir à la moindre alerte. Une anecdote en fin de cet article vous en
dira un peu plus.
En réalité…
Sur un plan concret, ce n'est pas la même chose et la précision est
impérative afin de suivre la bonne méthode sans s'égarer ni courir de risque
inconsidéré.
Se concentrer est naturel et tout le monde y arrive.
Se
plaindre de cette fonction signifie que l'on a oublié que l'on est capable de
rester centré sur une action, aussi bien dans le cadre professionnel que dans
celui du bricolage, devant un film ou un écran d'ordinateur, sans se laisser
distraire.
En réalité, le vrai problème se situe dans l’éveil de l'intérêt et de la
motivation vraie qui se situent bien au-delà de l'envie ou d'un vague désir
d'arranger ce que l'on ressent. Au-delà surgissent des difficultés rendant la
fixation de l’esprit difficile. Elles sont liées à notre activité mentale que
l'on a souvent du mal à contrôler.
Parvenir à faire le vide mental absolu est quasiment impossible pour quelqu'un
qui n'a pas l'habitude de ce genre de discipline.
Aussi, il importe de toujours fixer son mental sur quelque chose de précis tant
qu'on n'a pas une très longue expérience dans la pratique mentale et une très
bonne connaissance de soi. On devine le niveau d'exigence requis…
Aussi vaut-il mieux fixer son attention sur le corps, la respiration, une image
extérieure ou une image mentale comme celles proposées lors de la méditation
pratiquée à l'Institut.
Le
"retour du refoulé"
De plus, en tentant de "faire le vide", on ne se rend pas compte
que des contenus psychiques jusque-là enfouis en nous-mêmes, peuvent entrer dans
le champ de la conscience, ce qui n'est pas souhaitable du tout.
En effet, par leur intrusion inattendue dans le champ conscient particulièrement
réceptif à ce moment de l'apaisement mental et de la relaxation physique, ils
peuvent générer des troubles importants au plan psychique.
C'est ce que la psychologie nomme "le retour du refoulé".
J'ai connu plusieurs témoignages de cas de problèmes importants liés à ces
pratiques à risques.
Le plus marquant et le plus terrible reste dans ma mémoire, celui vécu il y a
plus de 30 ans lors d'un stage où nous étions au moins 120 ou 150 participants.
Un maître indien nous fit asseoir, ouvrit son micro et dit simplement : "Meditation".
Puis, plus rien. Le silence
s'établit
et alors que je plongeai doucement dans un état de concentration, j'entendis des
pleurs et des sanglots d'au moins une dizaine de personnes. Le "maître" resta
impassible et indifférent à ce qui arrivait dans son cours.
Ces risques m'étaient connus. Dans les années 79-80, certains de mes guides,
avertis, eux, m'avaient prévenu de ces débordements possibles, des précautions
élémentaires à respecter et des pratiques à éviter dans l'esprit d'une pédagogie
vraie respectueuse de l'humain.
Qu'une telle situation se présente en présence d'un thérapeute professionnel,
n'est pas un souci car la personne vient en sachant à l'avance ce qui peut
arriver. Ce n'est pas le cas lorsqu'on va dans un stage de Yoga dont le contenu
n'a pas été défini, ce qui était le cas de ce long week-end en question.
La contemplation (Samadhi), dernière étape du
Raja-Yoga, consiste à fusionner avec
l'objet de la méditation, qu'il soit concret (flamme de bougie) ou abstrait
(image mentale, divinité, vertu). Faire le vide est impossible : on doit fixer
le mental sur quelque chose et l'utiliser à des fins constructives comme le
proposent les puissants thèmes de la méditation de Chidambaram développés lors
des séances à l'Institut ou lors des stages (Cf. Drish 104 à 119, 2009 à 2012).
La méditation sans support existe ("Asamprajnata samadhi") mais exige une
maîtrise parfaite du mental, comme certains exercices de respiration classés
dans l'étape du Pranayama.
Voyons à présent la dynamique du mental afin de comprendre son fonctionnement et
les solutions à envisager.
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