INSTITUT LEININGER
Institut de Thérapie holistique, YOGA, Yogathérapie Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté (KRIYA) Ecole de Yoga du K.R.I.Y.A. Pour votre bien-être |
- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -
Vous vous sentez agité et fatigué ? ... Les séances de
Yoga mental sont pour vous ...
Des séances de Méditation
vous sont proposées ... et aussi toutes les rencontres organisées autour du
thème du mental si difficile à contrôler.
Toutes les dates des stages de l'année sont disponibles
ici.
Reste à définir ce qu'est le Yoga mental qui constitue le
prérequis d'une pratique efficace ...
Voir aussi :
- Cours
réguliers de méditation
- Yoga et Conscience - Le programme de l'année -
Méditation et action
-
La méditation : savoir se
concentrer d'abord ...
-
Sculpture et mental
-
Méditation : fuite
ou construction ? -
Le contrôle mental
-
Stage d'été consacré à
la méditation
-
Le programme de l'année en
cours -
"Yogachittavrittinirodha"
Pour méditer : des conditions précises
Une personne intéressée m'a téléphoné il y a quelques mois, pour avoir des
informations sur la méditation.
Elle m'annonça, au cours de notre conversation téléphonique, qu'elle la
pratiquait de manière régulière, ce qui lui permettait de calmer son mental. Sa
surprise fut, apparemment, énorme, lorsque je lui annonçai que c'est par cette
dernière étape qu'il lui aurait fallu commencer, avant de prétendre pouvoir
véritablement méditer …
- "Vous êtes sûr?" me demanda-t-elle,
surprise.
- "Tout à fait certain, bien sûr!",
répondis-je sans hésitation, "… c'est mon
métier!".
Elle resta interloquée et je m'interrogeai un instant, et me demandai si j'avais
bien fait de poser ainsi, une évidence de façon aussi directe et franche.
Il ne s'agit pas d'un cas isolé.
Nuances et précisions.
Je suis en train de travailler sur toute la dimension "Méditation" dans mon
livre sur le Yoga. Je suis de plus en plus surpris de l'immensité du sujet et
des précisions absolument logiques que donnent les spécialistes tant occidentaux
qu'orientaux, ces derniers étant particulièrement mieux informés.
En fait, on ne médite pas aussi facilement que ce que les médias et beaucoup de
personnes disent.
C'est à la fois plus compliqué et aussi bien plus simple puisque cela relève
d'une logique implacable.
Selon la tradition, le Yoga compte huit étapes dont la méditation est … l'avant
dernière. Elle est précédée par des paliers essentiels à respecter puisqu'ils
sont les fondements de cette pratique mentale et que sans eux, l'entrée dans
l'état mental prévu est impossible.
Toujours plus haut …
On pourrait comparer les huit composantes du Yoga traditionnel à une échelle
: il y a un premier barreau que l'on franchit, puis un deuxième et ainsi de
suite. Rien à redire à cela, tant il semble naturel de procéder ainsi.
Illustration :
8 degrés
Les huit "barreaux" du Yoga, pour reprendre la comparaison ci-dessus,
sont nommés "Anga" ; or, le terme "Anga"
signifie : membre. On peut donc dire avec raison, qu'ils sont les éléments d'une
globalité à envisager dans son ensemble puisque nous-mêmes avons quatre membres
qui n'ont pas une importance plus grande l'un par rapport à l'autre. Ils sont
égalitaires quant à leur importance et leur différence n'est liée qu'à leurs
fonctions respectives.
Les deux points de vue sont vrais : le Yoga est un ensemble dont les huit
membres le composant sont à considérer ensemble et, dans le même temps, il faut
noter qu'il y a une progression depuis la première étape jusqu'à la huitième et
dernière qui est une expérience d'enstase, rarement connue.
Une progression est à suivre : "Posture,
énergie, méditation" que nous allons aborder dans quelques semaines, va dans
ce sens : cette répartition dans cet ordre, de trois dimensions de la discipline
indienne, est conforme à ce que l'on doit mettre en place en respectant ce
processus hiérarchique.
Le Yoga mental
En ce qui concerne la pratique mentale, j'ai eu deux rencontres importantes,
dans mon existence, qui m'ont largement aidé sur ce plan.
La première fut mon long parcours assidu qui se poursuit toujours, dans le
domaine des arts martiaux et des sports de contact. Ils sont d'une exigence
terrible sur le plan mental puisqu'aucune distraction n'est autorisée. Il est
impossible de s'évader mentalement une seule fraction de seconde.
Illustration :
L'Inde a donné naissance à deux arts martiaux : ici, le Varma Kalai.
Il faut dire que les arts martiaux sont parfaitement compatibles avec le Yoga :
je pourrai, prochainement, évoquer la rencontre des deux que je provoque
régulièrement depuis … 1977. Promis, on en reparle!
La deuxième rencontre fut celle d'André Van Lysebeth qui proposait,
régulièrement, des sessions de Yoga mental. On devait même commencer par ce
stage-là, avant de passer aux autres.
En 1979, j'avais effectué à Collbato, une démonstration d'arts martiaux qui
l'avait beaucoup intéressé puisqu'elle demandait une concentration intense et la
parfaite utilisation de l'image mentale. A tel point que des années après, il
m'en reparlait encore : je me souviens de ce jour de 1992, ou peut-être 1993, à
moins que ce ne soit 1991 … en tout cas au moins 12 années plus tard, où il est
venu m'en reparler lors d'un de ses stages d'été auquel je participais.
Simples et difficiles.
Les exercices qui vous sont proposés lors de certains stages d'été consacrés
à la méditation, sont inspirés de ces deux rencontres et de mes expériences
personnelles au niveau de mon propre mental et de son rapport au corps et à tout
mon être.
Ces exercices sont, le plus souvent d'une grande simplicité, mais ils s'avèrent,
parfois, très difficiles. En effet, il ne faut pas confondre ces deux termes que
l'on rapproche au point de les confondre parfois. Ils sont simples parce que
faciles à mettre en place, ne demandant que peu de matériel et quelques
explications sans aucune complication.
Illustration :
Libérer le mental est
aussi difficile que vouloir le soumettre
Difficiles, enfin, parce que lorsque le travail sur le mental commence,
c'est celui-ci qui complique la chose et rend plus ardu ce qui pourrait se faire
très aisément, si on avait un certain contrôle de ce même mental … Mais ça,
c'est une autre histoire.
Il y a même, dans cet "entraînement" proposé, certains moments où on laisse
libre cours au mental : or, chose presqu'étonnante, il ne s'enfuit pas, il ne
part pas, il ne gambade pas, alors qu'en général, il cherche à s'évader dès
qu'on cherche à le contraindre … Surprenant, non ?
Le Yoga … mental ?!
En fait, le Yoga est, essentiellement mental, puisqu'il vise l'arrêt
des perturbations mentales, des fluctuations mentales. Le travail physique et
respiratoire est le support de base qui sert ce but. André Van Lysebeth disait
très justement que le Hatha-Yoga était du Yoga mental qui prenait le corps pour
objet.
Mais cet objectif de contrôler le mental peut être, aussi, servi par un autre
moyen qui vous est proposé le Mercredi soir, deux fois par mois, lors des
séances de Yoga mental et de méditation. Cette dernière ne peut véritablement se
faire que si le mental est apaisé, calme.
Illustration :
S'émerveiller d'avoir
un corps …
Or, à aucun moment de notre vie, on ne nous a enseigné à considérer le
fonctionnement mental ni comment nous débarrasser de ses mouvements incessants,
parfois incontrôlables …
Le Mercredi soir (ce sera renouvelé l'an prochain, une fois par mois), nous
apprenons à, comprendre comment fonctionne le mental, ce qui permet en le
connaissant mieux, de mieux voir toutes ses composantes ainsi que tous les
éléments de notre être qui entretiennent un lien avec lui.
Ces séances sont aussi l'occasion de prendre conscience du corps et de ce qu'il
est, de ses fonctions, afin de pouvoir asseoir la prise de conscience sur cette
matérialité.
Non-question.
La question qui ne se pose pas, je dis bien qui ne se pose pas, c'est celle
de cette nécessité et de l'utilité de faire un travail mental allant dans le
sens du contrôle.
Cette non-question rappelle cette phrase du philosophe Descartes disant que :
"Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée : car chacun pense en être
bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute
autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils n'en ont".
Si je fais le lien avec cette phrase tirée de son
"Discours de la méthode" de 1637,
c'est parce qu'il en est de même pour le mental : de même qu'on ne cherche
généralement pas à avoir plus de bon sens, de même, on ne cherche pas à avoir
une emprise sur son mental. On fait alors comme s'il s'agissait d'une fatalité
incontournable de ruminer et de ressasser sans cesse des idées qui troublent le
sommeil, la digestion, le rythme cardiaque, la mémoire …
Patanjali, il y a 24 siècles, proposait d'avoir une vision juste des choses : le
bon sens a une importance grande dans l'étude du Yoga, puisqu'il insistait sur
la nécessité de veiller à la connaissance juste et à celle erronée (Yoga-Sutra
I, 7 et 8).
Cette idée émise dès le début de son texte qui compte 195 aphorismes, montre son
importance et implique que l'on soit attentif et que la réflexion accompagne nos
points de vue.
Apprendre à se fixer.
Dans la réalité, nous savons tous nous concentrer : lorsque vous regardez un
bon film, pensez-vous à autre chose ? Il suffit donc (!!!), de retrouver cette
capacité de fixer le mental.
Les séances proposées le Mercredi soir, ouvertes à toutes et à tous, seront
reconduites dès la rentrée prochaine et alterneront, comme lors de ce premier
trimestre, avec des séances de méditation au cours desquelles nous pratiquerons
la très classique du Swami de Chidambaram.
Ce travail concret permet, par le contrôle du mental, de moins le laisser
divaguer. Selon des études récentes, un mental agité est responsable d'un état
de tristesse : de nombreuses observations, dont plusieurs mentionnées dans mon
livre "La santé par la bonne humeur",
vont dans ce sens.
Le calme mental est donc propice à une meilleure santé et aussi à une
récupération facilitée, en cas de "pépin".
Quant aux émotions positives, j'ai largement développé cette question dans mon
livre cité ci-dessus, et apporté des exemples et des illustrations.
Corps et mental sont liés, au point que le sage indien Vivekananda disait :
"Le corps est ce que la pensée en fait".
Lors d'infections graves, le corps produit des cytokines qui ont un rôle de
messagers. Or, selon une étude publiée il y a 17 ans dans le "American
Journal of Psychiatry", elles peuvent influencer le cerveau de façon
négative et déclencher des états dépressifs et certains troubles mentaux.
On sait aussi, c'est un thème que j'évoque régulièrement lors des sessions d'été
et nous y reviendrons très bientôt, que les sentiments négatifs ont le pouvoir
de déclencher une production d'adrénaline au niveau des médullosurrénales, puis
de cortisol qui est notre cortisone naturelle, production "bio".
Les conséquences sont une augmentation du rythme du cœur et de la pression
artérielle pouvant endommager les artères qui se colmatent avec le cholestérol.
Le cortisol, quant à lui, lutte contre l'inflammation, au détriment des organes
lymphoïdes dont la fonction est de produire des globules blancs.
La suite, vous la connaissez : les stress successifs et durables amènent une
diminution du potentiel immunitaire avec, dans certains cas, une augmentation
irraisonnable des réactions immunitaires et la survenue de maladies
auto-immunes.
Bien entendu, tout ceci est vrai, mais reste impossible à deviner pour l'avenir
de chacun, compte tenu que notre durée de vie et les circonstances de notre
départ de ce monde ne nous appartiennent pas, même avec les meilleures
précautions.
Le Yoga de l'action le dit : seule compte l'action.
Bon courage et bonne concentration.