Pensées à méditer.

          "Plus le corps est faible, plus il commande. Plus il est fort, plus il obéit".
                                        Jean-Jacques Rousseau, philosophe français, XiXème s.

          "Be good, do good, serve, give, love, purify, meditate, realize"
                               Swami Shivananda sage indien (1667-1963)
              

YOGA en visio.

Parmi les abonnés à la revue Drish, certains d’entre vous suivent mes cours tandis que d’autres, éloignés le font seulement lors des stages du fait de leur éloignement.
Peut-être êtes-vous dans cette deuxième situation.
Sachez qu’il existe une possibilité de participer à mes cours chaque semaine, de façon très simple et facile en ce qui concerne l’accès.

Commodité.
Depuis plusieurs années, je propose des séances de Yoga en direct par le moyen de la visio, le samedi matin.
C’est une excellente solution en particulier lorsque vous ne pouvez venir directement ou que vous vous trouvez loin de Colomiers ou empêchés.  
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Fiche pédagogique : Yoga, textes et tradition
Dès l’instant où on parle de Yoga, soit on pense à ce que l’on pratique régulièrement, soit on rapproche cette pratique de ses fondements qui sont une tradition qui, si elle fut orale, est devenue écrite.
Si ces écrits sont très précis et nommables, on rencontre, comme j’ai pu le faire au cours de mon périple depuis 1977 que vous connaissez bien maintenant (Cf. Drish 176), des formes différentes voire opposées, se réclamant pourtant de la sacro-sainte “tradition” et même parfois, revendiquant la primauté par rapport à d’autres écoles.
Cette présentation ajoute au sérieux sur la carte de visite mais est-ce bien en lien avec la réalité de ce qu’elle est ?

Quels écrits ?
Je comprends parfaitement le lecteur qui ayant lu les lignes ci-dessus, s’attend forcément à ce à quoi je l’ai habitué : davantage de précision.
Alors, oui, quels sont ces écrits dont je parle au début de l’article ?
Il en est de très anciens et ...

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Fiche texte traditionnel : Gheranda Samhiita
Il s’agit d’un des trois traités principaux classiques de Hatha-Yoga avec le “Hatha-Yoga-Pradipika” et le “Shiva-Samhita” qui présentent des aspects ésotériques ou hermétiques en plus de ceux techniques et descriptifs, ce qui pose la question de la possibilité d'une tradition technique.
Dans le Hatha-Yoga Pradipika et le Gheranda Samhita, les descriptions pratiques présentées sont suivies d’une formule régulièrement donnée qui peut nous surprendre, puisque les textes sont publiés, avec la mention que les pratiques décrites doivent rester secrètes
On doit celui-ci au sage “Gheranda” qui répond à la demande de Chanda Kapali qui reçoit l'enseignement du Yoga.
Cet écrit parfois considéré comme un des plus complets, toujours en ce qui concerne le Hatha-Yoga, aurait été rédigé au XVIIème siècle.

“Un pot de terre crue…”
On lui prête parfois une parenté avec...

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Fiche texte traditionnel : Shiva Samhiita
Si on ne lui connaît pas de fondateur ou d’inventeur, le Yoga considéré comme méthode supérieure d'émancipation, aurait été transmis par le dieu Shiva à son épouse Parvati (image ci-dessous). D’où le nom de ce traité moins connu que les autres. Il donne des instructions détaillées sur la manière de pratiquer.
Il s’agit d’une “science secrète… qui ne doit être révélée qu’à ceux qui se dévouent à cette recherche et dont le cœur est pur”.

Non-attachement.
Une des idées-force que l’on retrouve ailleurs est dans la nécessité de...

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Fiche texte traditionnel :      Hatha-Yoga Pradipika
Ce texte aurait été écrit par Svatmarama Yogendra avant ceux que l’on vient de voir (Gheranda Samhita et Shiva Samhita), dans une période située au XIVème, au XVème ou au XVIème siècles, mais toujours avant ces deux textes.
 Ce titre se traduit par : “Lumières sur le Yoga”, le mot “Pradipika” voulant dire : “petite lampe, éclaircissement”.
La première partie présente les principales postures adoptées par les sages ayant fait vœu de silence ainsi que les arrêts du souffle, les gestes symboliques (“Mudra”) de même que les contractions (“Bandha”) présentes dans d’autres écrits.

Une grande précision.
Des conditions précises sont évoquées quant à la pratique du Hatha-Yoga qui n’est pas cité dans la Bhagavad Gita parmi les principaux Yoga-s mais qui est indispensable.
Les “vieux” Yoga-Sutra-s ne font que définir la posture comme devant être ferme et agréable (“Sthira” et “Sukham”). Dans ce texte-ci, il y a davantage de détails, dont celui-ci :...

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Fiche texte traditionnel : Hatharatnavali
Le Hatharatnavali est un traité de Hatha Yoga semble-t-il tiré des manuscrits connus que l’on vient de voir.
Il est paru au XVIIème siècle. L’avantage de cet ouvrage rédigé “afin de connaître la science du yoga”, est que son rédacteur connaissait sûrement les traités classiques parus avant lui dont il a été question dans les pages précédentes.
Le mot “Hatharatnavali” vient de “Ratnavali” qui est une guirlande précieuse, un collier. Quant au terme “Hatha”, il définit, bien sûr, le domaine dont il est question.
Le texte a été traduit, annoté et commenté par André Van Lysebeth qui lui avait consacré un séminaire de Yoga d’une semaine dans les années 80. Cet écrit définit le but du Yoga...

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Fiche texte traditionnel : Yoga-Sutra-s
Voici le texte qui fonde la Yoga traditionnel, le Yoga royal (“Raja-Yoga”), ou encore “Patanjali-Yoga” d’après le nom de son rédacteur (statue ci-contre). Il définit les huit étapes que comporte le Yoga traditionnel digne de cette appellation puisque la tradition est essentiellement dans ce texte. Elles suivent un ordre bien précis dont la logique est évidente.
C’est par l’action de Vivekananda au XIXème siècle, que les Yoga-Sutra-s ont retrouvé leur droit d’être
J’y fais référence régulièrement tant dans la revue que lors des stages. C’est selon ce même plan qu’a été construit mon livre sur la tradition du Yoga et ses pratiques.

Objectif.
Patanjali décrit l'évolution en 8 étapes, depuis les deux...

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Un mot sanskrit : Samhita”

Le mot “Samhita” définit une énonciation continue, un texte sous forme continue, un recueil de textes (notamment des Veda-s, voir ci-dessous), une collection d’ouvrages, une compilation.

Premières définitions.
Le terme “Samhita” désigne aussi le lien entre les phonèmes d’un mot. Il en définirait le contact le plus étroit considéré comme la “contiguité absolue” selon certains dictionnaires particulièrement précis. Il y aurait une durée particulièrement définie de façon précise, entre les phonèmes.
Un “Samhita” est aussi l’état qui caractérise les mots dans une même phrase auquel s'appliquent les lois de la phonétique.
Il y aurait un lien avec l'intention que l'on veut exprimer.
Un peu plus globalement, il s’agit des règles de composition d'un texte et aussi de recueils de textes sacrés en général d'obédience vishnouite.

Définitions plus étendues.
Samhitâ veut dire “Collection, recueil”. C’est aussi le nom technique de certaines parties du Veda et l’autre nom des “Agama” qui sont d’autres textes sacrés.
Les “Samhita” sont des textes composant les quatre “Veda” (“Rig-Veda”, “Sama-Veda”, “Atharva-Veda” et “Yajur-Veda”), des sections de ces écrits qui sont à l’origine du védisme dans l’inde ancienne. Ils sont complétés des  Samhita-s, Brahmana-s, Aranayaka-s et Upanishad-s. Certaines parmi ces dernières, portent sur le Yoga traditionnel (Cf. page 36).

Autres “Samhita”.
Si dans le védisme, les “Samhita” désignent les chants et les prières d'offrande rassemblés et classés dans les différents textes du Véda, ce terme n’est pas lié qu’aux écrits fondant le vieille religion védique qui a précédé le brahmanisme qui est devenu l’hindouisme dans son évolution au cours des millénaires.
Les exposés de médecine ayurvédique (l’Ayurveda est à ne pas confondre avec le Yajur-Veda ci-dessus) sont dans le “Charaka Samhita”.
Sachant que Manu (image ci-contre) est considéré comme le père du genre humain, le texte “Manusamhita” est le code de Manu, c’est-à-dire l’ensemble des lois de l'Inde ancienne. A noter que selon la mythologie, Manu fut sauvé du déluge.

Gérer la chaleur estivale
Aurons-nous un été aussi chaud que celui de 2023 ? Souvenez-vous de ces températures dépassant les 40° Celsius au mois d'août de l'année passée.
Que peut-on faire face à cette situation ?
Rien. Sinon stimuler le système thermorégulateur comme proposé dans Drish 174.

Gérer la chaleur.
Il me souvient d’une personne que j’avais côtoyée dans le cadre professionnel qui se plaignait régulièrement, dès le mois de mai, chaque matin, des températures qu’il allait faire dans la journée. La première fois, j’ai tenté de comprendre d’où venait cette réaction dès 8h30 alors que les températures étaient très douces voire parfois à peine fraîches. Puis, après avoir observé en toute discrétion, son fonctionnement, je tentai quelques conseils comme ceux que je vais vous donner dans ce court article.
Je renonçai assez rapidement lorsque je me rendis compte que, chaque année, c’étaient les mêmes avis et qu’elle opposait systématiquement à mes propositions, cet argument parfaitement recevable et irréfutable :

     “C’est pas ça qui va faire tomber les degrés !!”

… ou encore :

     “Il n’empêche qu’il va faire encore très chaud !!”

S’il est évident que si l’on ne peut faire baisser la température extérieure, il est des choses que l’on peut mettre en place pour se préserver. Ombre, vêtements légers, boisson, ventilateur sont quelques moyens de moins subir la chaleur.
Le Yoga propose-t-il des solutions ? Car souvenons-nous qu’il est né dans un pays aux températures élevées : l’Inde ?
Pour être précis, il y a des choses à faire, des choses à éviter et des choses à laisser faire, d'où le "rien" écrit en début d’article.

Commençons par le commencement.
Nous devons considérer que notre corps est muni d'un système de régulation de la température intérieure absolument extraordinaire qui est encore une fois, une occasion de s'émerveiller de la vie qui nous anime comme nous le faisons lors des stages d'été.
Nous devons considérer aussi que la vie moderne ne facilite pas les choses. La ville, le béton, la circulation et bien d’autres composantes encore de la vie moderne, jouent un rôle sur la température et aussi sur la qualité de l’air que nous respirons dont la fonction est aussi de rafraîchir le corps.
On peut ajouter aussi le rythme de nos journées.
Dans ce contexte, que faire ?

Des solutions simples.
Vous le savez, simple ne veut pas dire facile.
Alors quelles solutions avons-nous que nous puissions mettre en action dès les premiers moments de forte chaleur rencontrés ?
D’abord, se détendre. Mais il y a un “mais” car il y a encore une chose à faire avant celle-là : calmer l’activité mentale et changer son point de vue.
L’exemple du début de l’article est éloquent. Cette personne souffrait mentalement de la chaleur avant qu’elle n’arrive, ce qui amenait chez elle, selon mon observation, un emballement de son cerveau et des tensions corporelles amenant de ce fait une respiration insuffisante. En considérant ce contre-exemple, nous avons là tous les ingrédients nécessaires.
On doit d’abord cesser de penser qu’il va faire chaud car un chiffre ne veut pas dire grand-chose d’autant que d’un jour sur l’autre, nous sommes différents et pouvons donc la vivre plus ou moins confortablement.
Donc, calmer le mental est la première des choses à faire.
La deuxième est de respirer sans gêner le mouvement et surtout d’expirer. Je reviendrai bientôt sur cette question essentielle.
Enfin, troisième condition, rester détendu de manière à ce que nos muscles, grands producteurs de chaleur, en génèrent le moins possible
Et puis, il y a des techniques comme “Sheetali”.

Fuche technique : se rafraîchir par “Sheetali”
Je peux témoigner de l’efficacité de cette technique rafraichissante pour l’avoir essayée quelquefois lors de moments particulièrement chauds.

Description.
Assis dans une posture confortable, corps vertical, les yeux clos, on laisse la respiration s’établir. Puis, on forme un “O” avec la bouche et on fait avancer la langue qui va prendre alors, une forme en tuile. On aspire l’air profondément par la bouche.
On ferme la bouche ensuite et ou fait bouger la langue, ce qui permet de la rafraîchir et aussi de saliver. On déglutit alors, ce qui permet de sentir la fraîcheur descendre le long de l’œsophage.
On le pratique 9 fois, mais il est possible de le faire moins selon les effets obtenus. Sheetali peut aussi être pratiqué debout et hors de son tapis, ce qui a été mon cas lors des moments évoqués ci-dessus.
A tester dès l’été prochain.

A méditer
   Pensez toujours à        ... SVARAJ.