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     Un mot sanskrit : 
Swaraja ou Svaraja
                   
 On 
retrouve "Sva" dans le mot "Svaraja" 
prononcé "Svaraj" qui désigne l'autorité personnelle
fondée sur ses propres choix sans se laisser imposer 
quoi que ce soit.
On 
retrouve "Sva" dans le mot "Svaraja" 
prononcé "Svaraj" qui désigne l'autorité personnelle
fondée sur ses propres choix sans se laisser imposer 
quoi que ce soit.
Quel beau mot que celui de "Svaraj".
Un très beau mot.
Il est beau dans sa sonorité et aussi dans le sens dont il est porteur et dont 
il est important que nous puissions, chacune et chacun, nous saisir afin de 
gouverner nos existences respectives sans nous laisser influencer par qui que ce 
soit ou quoi que ce soit.
Il est composé de deux mots qui sont "Sva" ou "Swa" (ci-contre en 
écriture sanskrite) que nous avons déjà vu en des numéros précédents : "Svadhyaya" 
('156), 
"Svarupa" 
(172-173). 
Quant au mot "Raja", qui est de la même famille que "Maharaja", 
sûrement plus connu, c'est le roi qui dirige son royaume ("rajya").
Il est bon de noter que les mots sanskrits n'ont pas toujours une correspondance 
immédiate comme si l'on ouvrait un dictionnaire Français-Anglais ou 
Espagnol-Français : chaque mot trouve son équivalent bien qu'il y ait, 
régulièrement, des nuances à observer.

Si on voit déjà cela dans nos langues européennes aux origines variées, c'est 
vrai, on devine que cela soit encore plus marqué dans la traduction de l'antique 
langue de l'Inde. 
C'est pourquoi nous allons passer par une définition très générale et aller plus 
au fond du sens de grande envergure de ce mot si simple en apparence.
Ainsi, le mot "Swaraj" relierait chaque personne à une idée fondamentale 
qui touche à toutes les dimensions de son existence comme nous allons le voir, 
de gouvernance par soi-même qui commence 
par la résistance aux conditions extérieures de chaleur et de froid (Cf. plus 
loin).
Or, c'est vraiment tout un programme et toute une attitude faite de réflexion, 
respect de l'autre et détermination. 
Une vieille et belle histoire.
En novembre 1909, Gandhi que nous retrouverons lors 
du stage du mois d'avril 2024, écrivit, entre Londres et l'Afrique du Sud, un 
texte au titre "Hind Swaraj" dont l'objet était de définir le mode de 
libération de la domination britannique mais aussi et surtout de retrouver une 
autonomie réelle avant de penser à cet objectif. 
Il définissait ainsi la différence entre fin et moyen. 
L'autonomie inséparable de l'action, était un moyen et non une fin.
Réflexion et action.
C'est la raison pour laquelle il a eu l'idée, par 
exemple, de 
boycotter les tissus britanniques afin de favoriser la production artisanale 
indienne de vêtements produits à la main. 
 La 
présence du dessin du rouet permettant de filer le coton de manière individuelle 
et non plus au bénéfice des industries dirigées par les Britanniques, est la 
marque de cette prise de conscience du pouvoir de chaque personne 
individuellement.
La 
présence du dessin du rouet permettant de filer le coton de manière individuelle 
et non plus au bénéfice des industries dirigées par les Britanniques, est la 
marque de cette prise de conscience du pouvoir de chaque personne 
individuellement.
La marche du sel est un autre exemple permettant à chacun d'aller le chercher là 
où il se trouve naturellement, au bord des océans.
Si Gandhi savait reconnaître le confort que pouvaient apporter les avancées 
technologiques de l'Occident, il dénonçait les risques et les impasses qu'elles 
généraient au niveau des individus. 
Il arrive que ce que l'on nomme "progrès" amène une aggravation des conditions 
de vie d'autres personnes, du fait aussi que la dimension spirituelle voire 
"morale" ne le guide plus.
Le pouvoir de l'argent et l'augmentation superficielle des besoins par le 
développement des désirs et des envies (Cf. la question de la nuance désirs et 
désir) a pour conséquence plus ou moins directe, l'accroissement des inégalités.
 De 
plus, les besoins fondamentaux sont oubliés car la société dite "de 
consommation" sait créer de nouveaux besoins au détriment du respect de ceux de 
l'humanité.
De 
plus, les besoins fondamentaux sont oubliés car la société dite "de 
consommation" sait créer de nouveaux besoins au détriment du respect de ceux de 
l'humanité. 
Ils sont brouillés par la croyance que la possession de biens matériels apporte 
le bonheur et que ces acquisitions restent le but ultime à atteindre par l’être 
humain. 
Un regard réaliste.
Dans cette même optique, l’approche principalement 
économique des problèmes de société, couplée au culte de l'esprit de 
compétition, complique largement les situations, surtout lorsque l'un et l'autre 
constituent des moteurs de la vie sociale, tant sur le plan local que régional, 
national, international… La technologie galopante, la mécanisation généralisée 
ainsi que l'industrialisation de la production dans les domaines de 
l'agriculture et de l’élevage industriels sont autant de conséquences des 
éléments ci-dessus. 
Le recentrage sur les vrais besoins fondamentaux et sur une production mesurée 
et sage fut le pilier du Swaraj proposé par Gandhi. 
L'expulsion des Britanniques ne constituait pas le premier objectif : elle ne 
pouvait trouver sa réalisation qu'une fois établie la totale indépendance dans 
un esprit non-violent.
Cet esprit "non-violent" qui dit bien qu'on a les moyens d'être violent (ce qui 
ne veut pas dire agressif ni haineux, nuance) mais que l'on décide de ne pas les 
utiliser dans la réalisation de l'objectif que l'on s'est choisi, quelle que 
soit l'adversité.
Pour Gandhi, cet esprit signifie également que l'on refuse d'utiliser les moyens 
de l'adversaire. 
On doit alors rompre avec le mimétisme : si son système est injuste ou doit se 
garder d'être injuste aussi.
Il s'agit de mettre en place une véritable 
non-coopération non violente du boycott évoqué dans 
les pages ci-dessus.
Un discernement nécessaire.
 De 
plus, l'opposant doit être considéré avec 
respect car la non-violence n’est pas une méthode d’action mais une véritable 
attitude qui se traduit essentiellement par un regard de bienveillance et de 
bonté envers l’autre, même s'il est un adversaire.
De 
plus, l'opposant doit être considéré avec 
respect car la non-violence n’est pas une méthode d’action mais une véritable 
attitude qui se traduit essentiellement par un regard de bienveillance et de 
bonté envers l’autre, même s'il est un adversaire. 
Autre nuance, ce n'est pas 
l'adversaire qui est nuisible mais le système de domination qu'il a mis en place 
et qu'il faut combattre. 
Cette distinction essentielle permet d'éviter la haine et le désir de vengeance.
La philosophie de Gandhi gouvernant Swaraj, est que 
les chemins de la vérité et de l'amour ont toujours triomphé.
On retrouve cette logique dans la devise de l'Inde : 
     "Satyam
eva jayate".
Cette simple phrase signifie : 
     "La vérité triomphe toujours"
C'est là une autre clé de la voie non-violente : toujours distinguer la 
personne de ses actes, de façon à laisser la porte ouverte à ses propres 
possibilités de discernement et d'évolution. 
Cette attitude est portée par la reconnaissance de la dimension transcendante de 
l'indélicat et de sa liberté fondamentale qui est, dans ce cas, mal utilisée 
puisqu'elle nuit aux autres par des agissements injustes et brutaux.
Une idée force de Gandhi est que les tyrans qui pouvaient paraître invincibles, 
sont toujours tombés.
Plan individuel.
Chacun de nous devient, par ses actions, le 
changement qu'il souhaite voir dans le monde. C'était le souhait de Gandhi.
 On 
retrouve cette logique chez Confucius pour lequel le sage met en pratique ses 
idées et les enseigne ensuite.
On 
retrouve cette logique chez Confucius pour lequel le sage met en pratique ses 
idées et les enseigne ensuite. 
C'est à chacune et à chacun de faire l'expérience de Swaraj car il serait 
impossible de libérer les autres si nous ne sommes pas libres nous-mêmes. Il y a 
Swaraj lorsqu'on devient capable de se donner ses propres lois d'action : cela 
vous rappelle, j'en suis sût, la phrase située au bas de la page 3 de la revue. 
On doit arriver dès maintenant, à n’obéir, en toutes choses, qu’aux lois que 
l'on se donne, en toute liberté et autonomie
Si Swaraj a 
concerné il y a un peu plus de 100 ans, l'indépendance politique de l'Inde de 
toute domination étrangère, il consiste à rétablir et maintenir aussi une 
indépendance complète, individuelle, 
culturelle 
et spirituelle. Cette indépendance, est d'apprendre à se diriger soi-même sans 
dépendre de qui que ce soit. 
Swaraj est donc en rapport aussi avec le microcosme que nous sommes 
individuellement. Cette autonomie, cette indépendance demandent toutes deux une 
totale autodétermination pour y parvenir.
Swaraj demande de cultiver force et volonté : le travail des pages suivantes 
vous permettra de les cultiver encore mieux.
                                                                       
Bonne réflexion et… bonne autonomie.