INSTITUT LEININGER
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- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -
Yoga
et gentillesse sont liés car, dans son esprit de ne pas nuire, le Yoga est
une gentille
discipline étroitement liée à la
bienveillance.
L'ascèse est associée à
cette vertu de gentillesse comme l'exprime mon
livre sur la
psychosomatique paru aux éditions Dervy, qui traite de la psychosomatique et
de ses liens avec le Yoga, la bonne humeur et la philosophie dont le sommet
reste l'équanimité.
La page du site
Yoga et
psychologie de la bienveillance pose des explications nécessaires et insiste sur
le fait que la
gentillesse d'Orient
est nécessaire pour comprendre le rapport entre
Yoga,
indépendance et
liberté.
Cela passe forcément par un choix présenté dans la page :
Yoga et bienveillance : la décision de la gentillesse car la
philosophie
bienveillante du Yoga est en accord avec la
Joie présente dans les
traditions de l'Inde.
La journée de la gentillesse ...
est déjà loin : elle a sûrement été remplacée par d’autres journées et d’autres
tracasseries très quotidiennes.
Afin de terminer cette série de réflexions sur le sujet, je tiens à redire
encore que cette attitude bienveillante envers les autres et même envers tout ce
qui vit, ce qui signifie que même nos compagnons à quatre pattes ou à nageoires
ou à ailes peuvent en bénéficier ainsi d’ailleurs que nos plantes (je n’ai pas
encore donné de prénom à celles qui occupent mon bureau), est en plein accord
avec ce grand mouvement qui nous relie par l’intermédiaire de la revue : le
Yoga.
Précision
Ce rapprochement entre un comportement
souhaitable dans notre monde et en général et cette discipline orientale tient
au fait qu’il faut surtout ne pas s’arrêter uniquement à cet aspect physique du
Yoga connu et re-étiqueté dans notre monde consommateur. Certes, cette pratique
corporelle qui fait inévitablement intervenir le mental, peut aider à cultiver
la gentillesse par le contrôle de soi qu’il amène. Détente musculaire,
perception du corps, perception des émotions, prise de conscience du souffle
sont des outils permettant une notoire amélioration des relations humaines, et
encore plus si on y associe la connaissance des philosophies d’Orient dans leur
diversité et leur grande richesse.
Lors d’une session en Espagne, il y a quelques années, j’avais exposé les
grandes différences entre l’Orient et l’Occident dans l’approche de l’Orient
selon le point de vue de Carl Gustav Jung. Le psychanalyste fondateur de la
psychologie des profondeurs remarquait que autant l’Occident est tourné vers
l’aspect des choses, l’extérieur, l’expansion et se caractérise par le mouvement
centrifuge, autant l’Orient dans son ensemble a une tendance naturelle à
l’intériorisation, à la recherche de soi et du Soi, délaissant l’illusion de
l’apparence sans importance et
œuvrant ainsi au développement de la recherche intérieure.
Cette tendance est tellement marquée que Sigmund Freud eut beaucoup de
difficultés à faire entrer la psychanalyse en Inde bien qu’il y eût un
correspondant du nom de Bose. L’évidence
s’imposait : la vie intérieure des Indiens ne nécessitait pas de travail
analytique. Cela me fut confirmé par Sudhir Kakar, psychanalyste indien si ce
n’est le psychanalyste indien que je rencontrai en Décembre 1989 à
Delhi, et dont 7 ouvrages ont été traduits en France.
Inde et Psy
La tendance ‘psy’ de l’Inde va plutôt
vers Jung dont je vis beaucoup de livres dans les 3 ou 4 bibliothèques
universitaires indiennes que j’ai fréquentées en 1989, et où Freud était peu ou
pas représenté. L’explication de Kakar, comme celle de Freud, confirmé par les
mots de Jung tient à cette attitude indienne liée à son histoire et à ses
pratiques rituelles, religieuses, spirituelles et personnelles qui donnent toute
sa valeur au monde intérieur (‘The inner world’ de S. Kakar) et le met à
l’abri du besoin de rencontrer le monde psy.
Depuis ces temps du XXème siècle pourtant pas si éloigné, les choses ont évolué
ou plutôt changé car il est difficile de dire si c’est vraiment une évolution au
sens positif des choses. L’Occident se tourne vers son monde intérieur avec les
excès parfois connus et l’Orient, quant à lui, découvre le monde matériel et s’y
adapte très bien au risque de commettre les mêmes erreurs que nos pays (dits)
développés.
Revenons ‘gentiment’ au Yoga …
Cette longue parenthèse permet de
comprendre que l’Orient et l’Occident sont deux mondes différents, sûrement
compatibles à condition de prendre en chacun ce qu’il a de meilleur.
Si l’importation du Yoga dans nos pays l’a quelque peu déformé du fait que l’on
en a surtout conservé l’aspect physique, il reste une tradition avec toute sa
richesse et sa profondeur.
Il y a bien sûr, avant toute chose, cette idée d’autonomie qui est conforme
aussi à ce que le yogi ne soit pas soumis ni victime de sa vie. Comme j’ai déjà
pu l’écrire, si la notion de Karma est bien présente dans son esprit, ce terme
désigne en même temps la cause des conditions de vie actuelles liées
aux actes passés de chacun, que ce soit dans cette vie ou dans celle
d’avant, et aussi l’action possible.
Or, dans le cas qui nous occupe, nous avons le droit et le devoir de ne pas nous
laisser imposer une humeur mais d’en choisir une et d’adopter de ce fait le
comportement en accord avec elle.
Retrait du monde
Il est vrai que le yogi hindou s’est
retiré du monde comme le lui conseillent les textes (Bhagavad Gîtâ et
certains traités du Yoga, les samhita). Cette rupture avec le monde des
humains facilite le choix de l’humeur … D’autre part, alors que notre vie est
bien ici, dans ce monde, nous autres Occidentaux, avons à affronter un quotidien
pas toujours sympathique et devons y œuvrer.
Cette situation amène à un réalisme essentiel au choix de l’humeur de
gentillesse que l’on décide de cultiver, car le faire sans être confronté au
monde n’aurait ni sens ni valeur. Par contre cultiver la gentillesse dans des
situations peu aisées, voire difficile, est une réelle vertu.
Donc pas de gentillesse insensée ou non décidée, mais véritable prise de
position face à l’existence et à ses désagréments éventuels. Il importe de faire
un constat clair et très précis de ce que l’on vit, sans se couper de la réalité
du monde et d’en faire le point de départ du choix de la gentillesse.
C’est à cette seule condition que cette attitude en lien avec un réel sentiment
prend toute sa valeur.
Seules les décisions de l’action, de ne pas se soumettre au fatum, de ne
pas se laisser porter par la vie, de mettre en jeu tous les moyens dont nous
disposons sont valables et utiles dans le sens d’une expansion d’un rayonnement
salutaire pour tous, et en premier pour soi, aussi bien pour ce qui est de
l’humeur que pour ce qui est de la gentillesse. Mais ce choix n’est pas facile
et la tendance serait d’accuser les événements ou les situations ou encore la
vie, ou de se dire qu’on n’a pas la tête à ça et qu’on y pensera une autre fois,
ou encore de penser et dire que ça ne sert à rien, que c’est inutile et que de
toute façon, personne ne le fait.
Pour y parvenir concrètement il suffit de ne pas mettre la barre trop haut. Le
philosophe Alain invitait à accueillir la petite pluie lorsque nous devons
sortir et qu’à l’évidence nous allons nous mouiller. Un psychosomaticien
expliquait comment l’humeur agit dans un cas pareil et décrivait les
raidissements de l’organisme et d’autres empêchements de bien fonctionner qui en
dérivent si on n’accueille pas cette ondée avec le sourire et une bonne
philosophie.
On peut donc penser aisément qu’il en est de même pour l’accueil de nos
concitoyens dans une ambiance de gentillesse qui ne peut que bien nous disposer
corps et âmes et les uns et les autres.
Dans le cas précis des rencontres humaines, cette gentillesse rejoint ce
qu’Alain nommait politesse qui peut se résumer simplement par ces mots :
‘Ne gâchons pas cet instant !’ qui est un instant de réunion à deux ou
plus, et donc, d’union.
Yoga = joindre
Or, le sens du mot Yoga est joindre, unir.
Mais … ‘Joindre quoi ? …’ demanderait le débutant. Et là tout se
complique : corps-esprit, corps et souffle, Atman-Brahman (traduisez âme et
Absolu), pôles énergétiques … Et j’en passe.
Une des réponses possibles pourrait être celle de l’union à la pulsion de vie,
ce que Freud nommait Eros, qui en permanence se trouve confronté à la pulsion de
mort. Voici ce qu’il écrivait de manière prémonitoire en 1930, tout à fait à la
fin de son livre
Malaise dans la civilisation :
… La question du sort de l'espèce humaine me semble se poser ainsi : le
progrès de la civilisation saura-t-il, et dans quelle mesure, dominer les
perturbations
apportées à la vie en commun par les pulsions humaines d'agression
et d'autodestruction ? A ce point de vue, l'époque actuelle mérite peut-être une
attention
toute particulière. Les hommes d'aujourd'hui ont poussé si loin la
maîtrise des forces de la nature qu'avec leur aide il leur est devenu facile de
s'exterminer mutuellement
jusqu'au dernier. Ils le savent bien, et c'est ce qui
explique une bonne part de leur agitation présente, de leur malheur et de leur
angoisse. Et maintenant, il y a lieu
d'attendre que l'autre des deux «
puissances célestes », l'Eros éternel, tente un effort afin de s'affirmer dans
la lutte qu'il mène contre son adversaire non moins immortel.
Qui finira par vaincre ?
Le lecteur aura noté au passage que l’époque en question a 80 ans d’âge.
UN …
Souhaitons que la pulsion de vie l’emporte. Mais plus qu’un souhait, c’est
une action réelle et concrète que chacun de nous peut et doit mener en tant
qu’individu, donc indivisé, donc UN, mais aussi en ce qu’il est un avec
l’humanité et avec l’ensemble de la nature, même la jolie fleur en photo au
début de l’article.
Je comprends que mes propos aillent à l’encontre de ce que peut penser le monde
dit moderne et civilisé qui, finalement, tout en critiquant les méditants et
autres ascètes qui se retirent du monde, ne fait pas mieux en niant ce monde et
les liens qui y sont tissés par la Nature elle-même, écrite avec un grand ‘N’
pour la différencier de la nature dans laquelle nous allons nous promener en
toute quiétude après une journée de travail.
La pratique immédiate, décidée et sur le
long terme est une des clés de cet avenir, à moins de faire le choix de laisser
faire, d’attendre que les autres s’y mettent, que nos gouvernants agissent … et
par là même de décider … qu’on décide pour nous.
Pour être clair et concis, ce n’est pas
qu’une journée de la gentillesse qu’il faudrait … alors que l’attitude en
question est simplement humaine.
Autonomie
L’autre versant humain est dans le fait que l’homme n’a pas besoin de
dogmes : la liberté est son programme qui le conditionne et sans laquelle la vie
est impossible dans des conditions correctes.
Le Yoga va dans ce sens et exalte l’autonomie de l’être, et comme nous avons
commencé à le voir dans le dernier numéro de Drish, propose des valeurs en plein
accord avec la gentillesse indispensable qui nous occupe.
Donc, point
d’austérité ardue et inhumaine, point de mortification morbide, point de
souffrance ni de torture dans cette ascèse, mais simplement une élévation de
l’être par une discipline intégrale de toutes ses dimensions, physique,
psychique, énergétique, spirituelle, comportementale, simplement parce que comme
indiqué plus haut, l’être est UN.
Le but que se fixe le Yoga est la libération de la condition humaine et mise
pour y parvenir, sur les capacités individuelles de
développement des qualités essentielles sur tous les plans nommés ci-dessus. Cette foi en l’homme est un acte de gentillesse, de bonté, de
bienveillance, de simple humanisme avec soi et avec tout ce qui nous entoure.
Nous avons vu que le principe de Ne
pas nuire (Ahimsa) qui est une forme de bienveillance envers tout ce qui
existe sert cette cause, de même que Suivre la voie de Brahma (Brahmacharya)
qui est le contrôle des sens et des passions, et le détachement (Aparigraha).
Ces choix de vie directement inclus dans l’engagement sur la voie du Yoga
traditionnel sous-tendent la pratique de la gentillesse et en assurent à la fois
sa sincérité et sa régularité pérenne. Nous avons aussi vu que la Pureté (Shausha)
a à voir avec la gentillesse en ce qu’une de ses composantes est de ne pas avoir
de pensées négatives envers nos semblables. Ensuite que le contentement (Santosha)
nous invite à être contents quoi qu’il arrive sans exclure l’action menée pour
améliorer les choses. Ce choix d’attitude est une des portes accédant au bonheur
puisqu’il est surtout dû à la culture d’une attitude intérieure nous amenant à
voir l’existence autrement que ce que nous aurions tendance naturellement à
considérer sous l’impulsion des passions humaines qui sont sûrement d’excellents
moteurs, mais à contrôler.
Ces deux derniers principes de Pureté et Contentement se trouvaient dans le
dernier paragraphe de l’article dans la dernière revue, qui évoquait 5 autres
clés. Nous allons voir à présent les 3 éléments restant qui font partie aussi
des Niyama constituant la seconde étape du Yoga traditionnel ou
Raja-Yoga.
Action ! :
Kriya-Yoga
Les trois dernières valeurs présentes dans
les Niyama, aussi anciennes que le Yoga lui-même (5.000 ans et peut-être bien
plus …), ont été regroupées et définies par Patanjali il y a 2.000 ans sous
l’appellation de Yoga de la vie quotidienne ou Kriya-Yoga, que
l’on peut traduire par Yoga de l’action et de la purification, puisque le
terme de Kriya se définit ainsi.
Ce Yoga de l’action du Kriya-Yoga ne doit pas être confondu avec le
Karma-Yoga, Yoga de l’action désintéressée, qui est un des quatre grands
Yoga tels que définis par la Bhagavad-Gîtâ.
Le Kriya-Yoga est constitué de trois principes très importants et en rapport
avec la gentillesse en ce sens qu’ils facilitent eux aussi l’accès à l’émergence
de la gentillesse naturelle et sont à pratiquer au quotidien d’où l’appellation
précisée ci-dessus de Yoga de la vie quotidienne.
Il est à noter que certains ‘maîtres modernes’ (expression personnelle sur
laquelle je reviendrai sûrement en évoquant l’épistémologie) nomment Kriya-Yoga
des pratiques physiques sans aucun rapport avec la tradition à laquelle je me
réfère ici issue des textes anciens de Patanjali.
Les trois éléments composant le Kriya-Yoga sont Tapas qui désigne
l’ascèse, la discipline, Swadhyaya qui est l’étude de soi et enfin
Isvaraparanidhana dont la traduction incomplète est don de soi.
Discipline
La discipline est indissociable du Yoga : cette notion remonte aux temps les
plus anciens puisque lors des invasions successives, même avant notre ère, des
témoignages indiquent la présence d’ascètes aux abords des points d’eau.
Les Grecs anciens les nommaient les gymnosophistes (que l’on peut traduire par
philosophes nus ; de –gymno-, corps et -sophia-, sagesse).
Alexandre le Grand lors de ses conquêtes le menant jusqu’à la vallée de l’Indus,
en a rencontrés (Cf. les écrits de Plutarque et de Montaigne). Une légende
raconte même que lors d’une de ces rencontres avec ces hommes hors du commun,
aucun ne fléchit face aux ordres du conquérant et préférait mourir qu’obéir.
Les sadhu (du sanskrit signifiant
homme de bien, saint homme) sont ces hommes connus depuis des
temps très anciens (la préhistoire semble-t-il) et s’apparentent aux shamanes.
Ce sont des renonçants (traduction habituelle) qui n’ont ni famille, ni
toit, ni possession mis à part une tunique de couleur selon leur appartenance
religieuse et ont tout délaissé afin de n’avoir plus qu’une seule
préoccupation : Moksha, c'est-à-dire la libération de la condition
humaine.
La discipline présente plusieurs facettes dont j’ai pu largement parler, allant
de l’exercice sur soi jusqu’à la mortification. Celle dont il est question ici
ne doit pas aller dans ce dernier sens extrême d’autant qu’elle est empreinte de
modération. Elle rejoint plutôt la logique de Rousseau disant que :
… Plus le corps est faible, plus il commande, plus il est fort et plus il
obéit …
Dans ce cadre, il est indispensable, l’être ne faisant qu’un, d’unifier
justement (c’est encore le sens du mot Yoga) les composantes corps-mental de
l’être à des fins spirituelles tout en respectant le corps (souvenons-nous de
ahimsa vu plus haut). On devine donc la portée de cette dimension dans
l’attitude toute faite de gentillesse : la discipline entraîne la maîtrise ou au
moins le contrôle de soi, allant dans le sens du but de brahmacharya
indiqué plus haut.
Etude de soi
L’autre valeur du Kriya-Yoga, la deuxième qui est aussi le 4ème
Niyama est Swadhyaya qui vient de Swa = soi, et de adhyaya qui
est l’examen, l’étude, l’analyse, la conscience. Il consiste à apprendre à se
connaître, à connaître sa nature profonde : c’est l’étude de soi, si on
traduit littéralement. Sans cette approche, tout travail spirituel risque
d’échouer en ce sens que le Yoga ancien savait, bien avant les découvertes de la
psychanalyse et de la psychologie moderne, que la part inconsciente de chaque
être a un énorme pouvoir.
Cette étude de soi rejoint aussi ce que l’on nomme le Jnana-Yoga qui est
un autre des quatre grands Yoga, le Yoga de la Connaissance qui a pour
but de prendre conscience que chacun de nous ne se limite pas à un corps, un
mental, etc., mais est beaucoup plus que cela, en clair qu’il est surtout une
part d’Absolu.
Selon certaines traductions, le sens est étendu au travail de lecture et de
réflexion à partir de textes sacrés : l’idée est de connaître par ces textes,
l’idéal dont le yogi doit se rapprocher du mieux possible. A partir de là, c’est
aussi l’abandon de tendances indésirables et destructrices qui facilitera la
mise en place des modifications réactionnelles.
On voit bien que dans cette notion de Swadhyaya, il y a une large place pour la
gentillesse : d’abord parce que la connaissance de soi permet de débusquer en
soi toute tendance de rejet de l’autre. Ensuite, parce que la découverte des
écrits de base amène à se rendre compte qu’ils prônent une attitude de
non-violence, de bonne disposition et de bienveillance vis-à-vis d’autrui.
Don de soi
Quelle belle expression que celle-ci.
La traduction étymologique dérive des termes Ishvara et pranidhana.
Ce dernier terme veut dire : mettre aux pieds de … c'est-à-dire offrir.
Quant à Ishvara, il est un dieu personnel, une ishtadevata selon
le terme utilisé en Inde, c'est-à-dire une divinité personnelle que l’on peut se
représenter avec un sens d’Absolu.
Cette dernière valeur des Niyama signifie que l’on offre les fruits de ses
actions à la divinité, donc qu’on se détourne des fruits, rejoignant ainsi le
Yoga de l’action désintéressée ou Karma-Yoga déjà cité plus haut.
Ishvarapranidhana est la soumission de l’ego à la divinité. Il pourrait
rejoindre cette parole de l’Evangile de Marc XIV, 36 et Matthieu XXVI, 39 :
‘Non pas ce que je veux mais ce que
Vous voulez !...’
Le don de soi à la divinité rejoint l’autre grand Yoga parmi les quatre, le
Bhakti-Yoga ou Yoga de la dévotion qui exalte les sentiments et
émotions tournés vers le divin.
Le Bhakti-Yoga est la voie des mystiques.
Pour nous Occidentaux, la voie de Ishvarapranidhana peut se concrétiser par le
don de soi, simplement, et se traduire par le service aux autres, que ce soit au
plan professionnel comme au plan personnel. Cette attitude tournée vers les
autres doit bien entendu se faire de bon cœur, partir d’une bonne intention, se
faire avec l’immanquable gentillesse sans laquelle ce service à autrui n’aurait
pas de sens.
A y bien regarder, la gentillesse, valeur à développer en Occident reste, en
théorie, très présente dans les principes premiers du Yoga traditionnel.
Que ce soit dans les principes de fonctionnement que le Raja-yogi adopte
en s’engageant sur la voie du Yoga royal (Raja-Yoga ou encore
Patanjali-Yoga ou encore Ashtanga-Yoga en ce sens qu’il compte 8
étapes ou 8 parties – de ashta=8 et anga=membre-), que ce soit dans les
différents Yoga, on retrouve cette constante de bienveillance dépouillée
d’intérêt.
Dans le prochain article, nous finirons en envisageant les enseignements de deux
personnalités, l’une orientale, l’autre occidentale : nous y retrouverons le
même message encore plus explicite.
Bonne pratique … de la gentillesse !
… à suivre …
Détail des rencontres
Informations par téléphone au 05 61 785 685.