INSTITUT LEININGER    
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- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -

            
     Philosophie bienveillante du Yoga
                    

Yoga et gentillesse sont liés car le Yoga est une gentille discipline étroitement liée à la bienveillance.
L'ascèse est associée à cette vertu de gentillesse comme l'exprime le livre "La santé par la bonne humeur" paru aux éditions Dervy à propos du lien entre psychosomtique, Yoga, philosophie et bonne humeur dont le sommet est l'équanimité, l'égalite d'âme.
La page du site
Yoga et gentillesse pose des explications nécessaires et insiste sur le fait que la gentillesse d'Orient est nécessaire pour comprendre le rapport entre Yoga, indépendance et liberté.
Cela passe forcément par un choix présenté dans la page : Yoga et bienveillance : la décision de la gentillesse car le rapport entre Yoga et psychologie de la bienveillance  est en complet accord avec la présence de la Joie dans la tradition de l'Inde.

Yoga de synthèse des valeurs orientales
Les Yama et les Niyama, respectivement première et deuxième étapes du Raja-Yoga, proposent des valeurs à mettre en pratique dès le début de la pratique du Yoga, avant les techniques corporelles, énergétiques et mentales. La raison en est simple : chaque pratique abordée doit obéir à ces principes nommés.
Swami Shivananda dont nous avons étudié l’œuvre et le parcours de vie récemment lors du séminaire de Yoga au CREPS de Toulouse en Avril dernier, est considéré comme un des sages modernes de l’Inde, même si ses confrères maîtres en Yoga traditionalistes puristes lui reprochaient de divulguer le Yoga et de le répandre en Asie et aussi en Occident, et qui plus est en langue anglaise et non plus en sanskrit, ce qui était, à leurs yeux encore plus scandaleux.
Ce maître moderne, exemple de dévouement et service aux autres, nous a laissé un cadeau fabuleux par ses ouvrages, ses principes sur lesquels je reviendrai un peu plus loin et aussi son Yoga de synthèse.

Yoga des mains du cœur et de la tête
Voilà une drôle d’appellation et quel est donc ce Yoga ?
Dans les faits, et en rapport avec le sujet de la gentillesse qui nous concerne ici, il ne faut surtout pas oublier que le Yoga physique qui est le plus connu et le plus souvent pratiqué, n’est que la part émergée de l’iceberg et qu’il y a une énorme masse non visible dont les effets ne sont pas du tout perceptibles non plus … sauf … sauf si on prête attention un peu plus au comportement ou à l’attitude de la personne qui se livre à cette pratique.
Nous sommes en plein dans le mode d’être, ce que je nommais dans le 100ème Drish non plus Faire du Yoga mais Etre en Yoga.
Le Yoga des mains correspond au Karma-Yoga ou Yoga de l’action, le Yoga du cœur au Bhakti-Yoga ou Yoga de la dévotion et enfin le Yoga de la tête au Jnana-Yoga ou Yoga de la connaissance. Il n’est pas possible ici de développer ces différents Yoga mais ce n’est que chose remise : ils sont, avec le Raja-Yoga dont j’ai fait mention dans l’article précédent, au début de ce numéro double, les 4 grands Yoga tels que définis par la Bhagavad-Gîtâ, texte sacré. Ces formes de Yoga rejoignent ce que l’on nomme la Loi éternelle, traduction du Sanatana Dharma qui n’est rien d’autre que ce qu’en Occident nous nommons hindouisme dont les principes sont avant tout des valeurs à respecter avant d’être un système religieux.
Ce Yoga de synthèse de Shivananda obéit à un premier principe qui est le fondement de toute pratique spirituelle :
       Une once de pratique vaut mieux que des tonnes de théorie.
L’idée de ce principe est de ne pas attendre et qu’il nous faut pratiquez le Yoga, la spiritualité et l’étude concrète de la philosophie dans la vie quotidienne dans le but de nous réaliser et non de courir après des discours de façon à remettre à plus tard, beaucoup plus tard, la pratique correspondante.

Yoga des 7 cultures
Cette forme de pratique qui englobe plusieurs domaines comme nous allons le voir, s’adresse aux hommes pressés par la vie moderne. Le deuxième point important qui rejoint ce que j’ai pu dire à propos de la discipline dans la partie réservée à Tapas, l’ascèse, dans le précédent article est que chaque pratiquant peut aménager ces instructions, modifier les composantes de la discipline et les adopter en fonction de ce qu’il est.
Ce Yoga touche à 7 domaines et propose donc 7 cultures comme les nomme Shivananda. Ce sont les cultures de la santé, de l’énergie, de la morale, de la volonté, du cœur, psychique et enfin, spirituelle.
Je ne m’attarderai que sur celles qui concernent la gentillesse et passerai d’abord rapidement sur les autres.
La culture de la santé consiste à manger modérément, des aliments simples, selon un régime équilibré tout en délaissant des habitudes alimentaires non nécessaires (piments, café, cigarette, viande, vin …). Pratiquer le jeûne et les postures du Yoga 15 à 30 minutes par jour, marcher ou faire du sport régulièrement font partie de cet ensemble. Dans la culture de l’énergie, la seconde,  on retrouve l’inévitable pratique du silence (Mauna) de façon régulière et continue et la nécessité de gérer son énergie. Ce regain d’énergie par le silence est le leitmotiv des retraites que je mets en place de façon régulière. Je reviendrai un peu plus loin sur la troisième et la cinquième cultures directement en rapport avec notre sujet.
Dans la culture de la volonté, la quatrième, on essaie de suivre certaines règles alimentaires en supprimant des aliments inutiles voire nocifs, de choisir ses occupations et fréquentations. On tente de diminuer ses besoins et de réduire ses possessions que l’on remplace par une vie simple et des pensées élevées.
En 6ème et 7ème, on trouve la culture psychique qui est faite de l’étude quotidienne d’extraits des textes sacrés  (Bhagavad-Gîta, Ramayana, Upanishad …) et la culture spirituelle faite de discipline quotidienne (hygiène, sommeil, pratique du Yoga physique et des mantra, formulation et pratique de vœux, essai de corriger ses défauts).

Et la gentillesse alors ?
Nous y arrivons : il me semblait important de définir en premier la culture générale dans laquelle s’inscrivent les principes qui viennent. Nous allons parler de … de morale ! Aïe ! … Qui aime parler de morale ? Qui aime qu’on lui fasse la morale ? Peu de monde et c’est très bien ainsi car le terme de morale est souvent associé à un ensemble de règles peu sympathiques édictées par des gens qui avaient le pouvoir de les imposer, parfois sans les pratiquer eux-mêmes … C’est pour cela que la morale, souvent, on ne veut pas en entendre parler.
Les soubresauts de l’histoire montrent comme les événements ont parfois tendance très vite à faire oublier et effacer des valeurs humaines voire humanistes beaucoup plus rapidement qu’ils ne les construisent, et à en venir à imposer des dictats et dogmes pour arriver à des fins précises pas toujours clairement dévoilées dont la visée est très loin daller dans le sens de l’émancipation de l’être.
Le troisième volet de cet ensemble de valeurs développées par Shivananda constitue la culture de la morale. Il faut y ajouter quelques nuances déjà énoncées plus haut : la première est qu’à aucun moment il n’est question de souffrir de son choix de discipline, le second est que l’exemple est le mode essentiel de la transmission, et enfin que chacun prend dans cette série de principes, ceux qui lui conviennent. Donc, pas de morale imposée : à chacun de choisir, sans subir d’influence ni pression extérieure ni jugement sur ses choix effectués.

La culture de la morale
Il s’agit de cultiver honnêteté, sincérité, loyauté, vérité et franchise, de parler peu, de parler gentiment et doucement. Nous y voici et je continue. On ne devrait injurier personne, ni en pensée, ni en paroles, ni en actions et au contraire être aimable avec tous. Toute action doit être menée avec noblesse et intégrité ; il faudrait contrôler les accès de colère par la sérénité, la patience, l'amour, la compassion et la tolérance et aussi oublier et pardonner.
Nous sommes en plein dans la gentillesse … et on voit là, comme j’ai pu l’écrire dans les premiers articles sur le sujet, qu’on est très éloigné d’une sorte de niaiserie béate sans conscience ni réflexion, ce que croient trop de nos contemporains qui ont tendance à considérer ce comportement de gentillesse comme une manifestation de faiblesse, alors que c’est, au contraire, une grande marque de force intérieure.
Enfin, la culture de la morale demande d’essayer de s’adapter aux gens et aux événements : cela ne peut se faire qu’à la condition de la présence de la gentillesse au coeur des relations humaines en naissance.

La culture du coeur
Vient ensuite la culture du cœur qui consiste à faire le bien aux autres : il s’agit pour Shivananda de … la Religion la plus élevée. Dans la logique du Karma-Yoga, le Yoga de l’action désintéressée, la pratique du service désintéressé peut être accomplie par chacun, sans égoïsme ni attendre de récom­pense, quelques heures, chaque semaine. Tous nos devoirs dans ce monde devraient être accomplis dans le même esprit. Le partage, le travail sont exaltés et à pratiquer dans les sens de ce qu’enseigne Ishvrapranidhana vu plus haut.
Le travail est à entendre ici comme service rendu aux autres et à la société des humains : il ne rejoint pas les conditions actuelles auxquelles sont soumis, hélas, beaucoup de nos contemporains pour lesquels le travail colle trop à son sens étymologique : ce mot vient de tripalium qui désignait un instrument de torture. Cette évolution et ce choix linguistiques tiennent au fait que le travail a été considéré selon ses caractères de pénibilité, de contrainte, d’assujettissement.

Tout un (mauvais) programme ! …
La culture de la morale prévoit de considérer le monde comme notre famille : d’où la nécessité d’effacer l'égoïsme, la vanité, la haine, l'orgueil et l'hypocrisie, de rester humble et de se prosterner mentalement devant chaque être. Il s’agit de voir le divin en chacun et l’aimer comme soi-même : en découle le principe d’égalité et l’entente entre les êtres ne peut qu’advenir.
A bien y regarder, on se rend compte qu’en effet, les défauts visés par cette culture sont justement ceux-là même qui dégénèrent et amènent des comportements non humains, voire même anti-humains dans lesquels bien sûr la gentillesse ne trouve pas de place, si ce n’est dans l’esprit de ceux qui décident de profiter de la gentillesse des autres.
Quant au fait de voir le divin dans l’autre, ce n’est pas une question de religion ni d’athéisme d’ailleurs : ce principe peut être adopté par tous croyants de toutes les religions et aussi par tous non-croyants qui pensent voir en chacun l’expression d’une dimension transcendante, et pas seulement un amas de chair qui connaîtra un anéantissement total dès la fin de son existence. Les philosophies de l’Inde ont toutes en commun cette considération qu’il y a en chaque être une part d’Absolu, l’Atman.

Et l’Occident ?
Je ne voudrais pas que le lecteur en vienne à penser que seul l’Orient est à même de donner des clés permettant d’ouvrir la porte de la fraternité en oeuvrant au développement de la gentillesse.
Drish propose u
n regard sur l’apport réciproque Orient-Occident : il est toujours intéressant de considérer les points communs entre les cultures surtout lorsqu’elles vont dans le même sens malgré l’éloignement géographique et/ou historique. L’auteur que je souhaite évoquer ici, s’il ne présente pas de composante spirituelle ou mystique comme Shivananda, n’en est pas moins intéressant tant il a marqué sa génération et a vu ses idées se répandre dans le monde entier et connaître un réel succès tant elles sont susceptibles d’améliorer très sérieusement les relations humaines.

Emile Coué
Par certains côtés, comme on le verra, on retrouve complètement les données orientales que nous venons de voir ensemble ainsi que les éléments de ce que l’on appelle habituellement la pensée positive. Mais peut-être est-il nécessaire de dire ici que Emile Coué, pharmacien lorrain, inventeur de la méthode du même nom, a voyagé au début du XXème siècle en Europe et jusqu’aux USA où ses enseignements ont été non seulement très appréciés mais aussi largement réutilisés, refondus, retravaillés, redistribués dans le monde entier, sans mentionner le nom du fondateur de la méthode pourtant à l’origine de cet extraordinaire courant.
Gilbert Grellet et René Centassi ont tout fait pour réhabiliter cette méthode trop mal connue et mal appréciée dans son pays d’origine. Il n’est pas impossible que Emile Coué ait inspiré de très nombreux auteurs américains dont, peut-être, Dale Carnegie.

Des amis ?! …
Si Dale Carnegie est connu des ‘communicants’, ce qu’il propose dans "Comment se faire des amis" et "Triomphez de vos soucis" dont le sous titre est : "Vivez que diable ! " est un véritable renouveau passant par un changement de la façon de penser et d’être censé donner ou rendre la paix, la sérénité et le bonheur et garder énergie et courage. Deux de ces principes sont :

       Emplissez vous l’esprit
de pensées de paix, de courage, de santé et d'espoir

On retrouve cette même logique chez Swami Shivananda qui écrivait :

      
De même que vous faites pousser dans votre jardin du jasmin, des roses, des lis, vous devriez cultiver les fleurs que sont les pensées de paix,
      d'amour, de bonté, de pureté, etc. dans le vaste jardin de votre personne interne.


Cette attitude n’est pas que pour soi comme l’indique Carnegie :

      
… Créez du bonheur autour de vous.

Dans le même esprit, Shivananda disait :

       "Soyez gai, soyez heureux ... Répandez la joie, la paix, l'amour...
       Essayez d'être heureux quel que soit votre état et rayonnez seulement de la joie autour de vous".

Carnegie et Shivananda
Cette idée est commune à ce que nous avons vu plus haut et n’est pas sans rappeler celle prônée par Shivananda pour lequel le commencement de la démarche est aussi dans l’organisation de sa propre vie.
Carnegie insiste sur la nécessité de prendre sa propre vie en main et d’y introduire des attitudes précises : repos, détente, organisation du travail dans lequel il importe de mettre enthousiasme, sourire, écoute de l’autre et respect de ses opinions … Ce sont des outils importants en lien avec une attitude positive tout comme l’analyse de ses propres erreurs et le fait de ne pas chercher à se venger. Parmi les conseils qu’il donne qui vont dans le sens de la gentillesse, il enseigne :

       Ne critiquez pas, ne condamnez pas.

En positif, il ajoute :

       Complimentez honnêtement et sincèrement.

Il s’agit donc de faire des éloges sincères et aussi de s’intéresser réellement aux autres. Donc, rien d’artificiel ni de superficiel : c’est sûrement ce qui permet de suivre cet autre avis qu’il donne d’essayer sincèrement de voir les choses du point de vue de l’interlocuteur et aussi accueillir avec sympathie les idées et les désirs des autres. Dans le même sens, il importe de prendre soin de la progression des uns et des autres :

       Louez le moindre progrès et louez tout progrès, Encouragez. Soyez chaleureux dans votre approbation et prodigue dans vos éloges.

Il faut faire appel aux sentiments élevés … s’adresser aux autres sans les offenser ni provoquer de rancune mais bien plutôt gagner leur sympathie.
Shivananda allait dans le même sens par ces paroles :

      
Essayez toujours de parler avec des mots aimables.
       Les mots doivent être doux et l'argumentation solide, mais si les mots sont durs, cela entraînera la discorde.
       Parlez doucement. Parlez peu. Soyez doux. Soyez modéré. Soyez aimable.
       Cultivez la douceur, la modération et l'amabilité sans cesse
.

Détail des rencontres
Informations par téléphone au 05 61 785 685.

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