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     "La santé par la bonne humeur - 100 clés pour la retrouver"
- Avant-propos
                    

Voir aussi :
     - Topique de la bonne humeur             - Psychosomatique et bonne humeur     - Sage bonne humeur           - Du pouvoir de la bonne humeur               - Tradition orientale et bonne humeur
 
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Retrouvez la bonne humeur               - Annexe : "Melody est un ange" …       
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Avant-propos 

"Essayez d'être heureux quel que soit votre état et rayonnez seulement de la joie tout autour de vous"
Shivananda
       

Des rencontres que j'ai faites avec celles et ceux qui, à certains moments de ma vie, sur des périodes plus ou moins longues, ont été mes maîtres, mes inspirateurs, mes conseillers, mes guides, me permettant d'avancer selon un mode qu'on pourrait qualifier de socratique, j'ai retiré d'énormes bénéfices. Que ce soit pour leur compétence technique, leur esprit, leur sens de la pédagogie, leur aspect humain, leur simplicité, tous ceux qu'à un moment ou à un autre, j'ai trouvés géniaux au point de les intégrer dans une méthode qui, se montre à la fois originale et efficace, et se rapproche le plus d'un système adapté, humaniste et complet, tous ces gens que j'ai appréciés avaient un point commun : aucun ne goûtait la morosité‚ ni ne l'engendrait. Ils étaient tous optimistes, et j'ai compris avec le temps ce que je savais depuis longtemps déjà : que dans notre métier d'homme et de femme de ce début de millénaire, cette dimension de joie est indispensable au phénomène de la vie.
Si la bonne humeur s'inscrit dans ma culture personnelle, c'est dans les années 80, que j'ai entamé mes premières recherches sur ce thème, ce qui m'a amené à collecter nombre d'informations dont le lecteur trouvera ici la trace. C'est aussi à ce moment que j'ai proposé les premiers Séminaires sur des sujets allant dans ce même sens : soit directement sur la Bonne Humeur en 1982, dans le Gers, ou à partir de Propos sur le bonheur, en 1983, en région toulousaine. En tout cas, la Bonne Humeur a toujours eu sa place dans les manifestations que j'ai mises en place, sans exclure le sérieux qui n'en est pas l'opposé comme on le croit quelquefois, à tort. 
Ceci étant posé, l'évolution de ma vie suivant le cours du temps qui m'est imparti, le moment de cet ouvrage correspond à une interrogation sur la vie et sur la mort, même si celle-ci m'intéresse depuis très longtemps déjà. En effet, Psychologue Clinicien, je me consacre aux pratiques du corps et de l'esprit, et ne connais aucune restriction liée à d'inutiles tabous, tout en privilégiant un mode respectueux de relation avec mes clients. En 1992, Psychologue au service d'Hospitalisation A Domicile (H.A.D.) du Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, auprès de malades en fin de vie, j'avais choisi ce domaine : on pourrait penser qu'en traitant de la Bonne Humeur, il y a là un changement radical ; qu'on ne s'y trompe pas, j'ai toujours accompagné la vie et il n'y a donc pas d'antinomie puisque mon travail auprès des malades que je visitais, fut d'exalter toujours les forces de la vie. Etre au chevet des patients m'a confirmé la nécessité d'allier professionnalisme et chaleur humaine, et il s'est trouvé plus d'une fois où, au cours de nos entretiens, la bonne humeur, le sourire, voire le rire se sont invités. Il en est de même dans mes activités de consultant, dans l'animation de groupes de parole ou dans les sessions de techniques de recherche d'emploi que j'anime. 
Cet écrit se positionne donc dans la continuité pure de ma tendance naturelle et de mon intérêt grandissant pour les systèmes de santé : il y a longtemps, médecine, philosophie et psychologie étaient liées ; notre temps a fait se spécialiser, et donc s'appauvrir, ces domaines qui ont appris à s'ignorer et à considérer l'individu non plus comme tel (indivis, donc un) mais comme un être parcellisé et fait de divers éléments épars. Von Uexküll évoque cette décadence comparable au gain en netteté de l'image par le microscope qui réduit le champ d'observation, ce qui fait courir le risque de manquer des éléments voisins et de perdre de vue les relations d'ensemble. Ce savoir parcellaire comme le nomme Edouard Zarifian reprenant la réflexion d'Edgar Morin, empêche le savoir universel ; or c'est ce grand tout qui détient le sens. Sacha Guitry constatant l'existence de médecins pour soigner le coeur, d'autres pour traiter les dents, d'autres encore pour le foie, demandait : ... mais, qui soigne le malade ? 
"ça" concerne toutes les composantes de l'humain ; c'est pourquoi le lecteur trouvera ici, une diversité d'éléments en rapport avec toutes les composantes de l'être. Le point de vue globaliste dont je suis un fervent défenseur, présente le risque de n'être pas pris au sérieux, tant on considère de nos jours que seul compte l'avis éclairé du spécialiste ; il y a donc une sorte de méfiance vis-à-vis de toute démarche holistique et de la mixité corps-esprit que le consommateur de santé habituel n'a pas coutume de rencontrer ; on comprendra alors que le fait d'intégrer la Bonne Humeur dans un traitement ne soit pas prise, non plus, sérieusement. Dommage! Mais peut-être la spécialisation du 3ème millénaire en marche, sera justement de considérer l'individu intégralement, et la généralisation ira peut-être jusqu'à une vision écologique centrant l'homme sur sa planète tout en respectant celle-ci, car ce vaste mouvement permet de comprendre que tout est interdépendant et que chacun est une partie d'un ensemble beaucoup plus vaste dont il est une simple parcelle, mais une parcelle essentielle. Cette compréhension amène au respect de soi, des autres, et des 5 éléments -la Terre, l'Eau, le Feu, l'Air, l'Ether- composant notre espace vital et tout ce qui y vit. 
Une âme saine dans un corps sain, l'équilibre du corps et de l'esprit, le refus de voir la vie cloisonnée, sont là pour me rappeler que ma triple approche de Consultant, de Yogathérapeute-Enseignant de Yoga diplômé de plusieurs courants, intervenant dans la formation de futurs enseignants, et de Psychothérapeute ayant choisi les voies du corps, de l'esprit et de la créativité, m'engage à centrer mon action professionnelle sur l'ensemble corps-esprit. Passionné de compréhension et de philosophie, de tradition et de "concret", de concepts théoriques et d'expériences pratiques, je suis convaincu que la Bonne Humeur a une action effective sur la Santé. On pourra donc dire sans se tromper que l'idée de base de ce livre est un postulat dans le domaine actuel de la classique mais incomplète psychosomatique. 
Il est vrai, enfin, que j'ai une grande foi en la Vie.
Mais traiter de la Bonne Humeur n'est pas chose facile. Dès que l'on tente de fixer sous la plume (sur le clavier, devrais-je dire plus justement) quelques bribes de ce phénomène que je souhaite fréquent et régulier à chaque lecteur, la rigueur linguistique le fige et se heurte à la liberté aérienne d'un tel sujet, ce qu'avait déjà observé Henri Bergson qui notait que cette question restait un impertinent défi pour nombre de penseurs s'y étant penchés ; toujours, elle se dérobe sous l'effort, glisse, s'échappe, se redresse. Quant à traiter de son Influence sur la Santé, il s'agit d'une idée passionnante mais peu aisée, car rares sont les recherches vraiment spécialisées dans ce domaine, même si le commun des mortels est convaincu que la bonne humeur interfère largement sur son potentiel santé. 
De nombreux ouvrages sont parus en ce début de 21ème siècle dont les thèmes tournent autour de ce qui semble être évident pour tous : d'une part que le bon moral est fondamental pour chaque être humain, et d'autre part, que toute une série d'éléments nous empêchent de le vivre. Cela va des médias annonçant les catastrophes multiples et variées, à l'ambiance internationale, aux conditions socio-économico-professionnelles en passant par le monde du travail en entreprises dont l'atmosphère, loin d'être toujours favorable à une production efficace, s'enlise dans une morosité et une humeur chagrine, voire agressive, propices aux désordres psychosomatiques, à l'absentéisme et au malaise social. 
Concernant la méthode utilisée, elle est simple : je me suis livré à un véritable travail de compilation, à une étude transversale. Issu d'un premier mémoire rédigé en 1997, l'ouvrage a pris la forme et le volume d'une thèse à qui une adaptative cure de dépouillement et d'allégement a été prescrite afin de rendre le contenu plus accessible et moins volumineux. Il était nécessaire d'apporter des informations solides, "officielles" dans un domaine de pratiques où il arrive d'entendre certaines affirmations sans fond, créant préjugés ou méfiance là où il est indispensable de n'avoir que des certitudes réellement fondées. La compréhension exigeait dans la rédaction, l'exactitude ; je pense donc que le lecteur ne m'en voudra sûrement pas d'avoir choisi d'être à la fois précis et rigoureux ; cette méthodologie est un choix délibéré. Partant, ce livre s'adresse à celles et ceux en recherche de moyens concrets pour mieux supporter un monde parfois difficile, à celles et ceux convaincus que l'attitude dans la vie a une influence certaine sur la santé holistique de l'être.
On trouvera tout au long de ces pages trois empreintes inévitables : d'abord celle du philosophe Emile Chartier, plus connu sous le nom d'Alain, professeur, pédagogue et philosophe français né en 1868 et décédé en 1951, célèbre pour ses propos de forme courte et facilement accessibles pour le lecteur, en un style tout à fait particulier, clair, sympathique, imagé, puissant, concret. La seconde empreinte est celle du psychanalyste Georg Groddeck qui fut un des rares à être reconnu par Sigmund Freud sans appartenir à l'école de Vienne. Sa démarche est essentielle : ayant été à bonne école avec le médecin personnel de Bismarck, il put très vite suivre la voie tracée par Schweninger, et ne plus s'occuper seulement du corps, mais lui associer l'esprit en utilisant la plénitude de l'individu. Par l'activité physique auprès des malades corporels chroniques, Groddeck dit, dans La Maladie, l'Art et le Symbole, avoir été contraint au traitement psychique, puis au traitement psychanalytique.
Alain et Groddeck sont, tous deux, du début du XXème siècle ; la troisième empreinte, enfin, est celle d'un auteur peu connu, Louis-Antoine de Caraccioli, qui écrivit son livre avant la Révolution Française, et dont nombre d'ouvrages sont oubliés, selon le Nouveau Larousse encyclopédique du début du XXème siècle. Il faut fouiller dans le Larousse du XIXème siècle pour apprendre qu'il naquit à Paris en 1721, et mourut en 1803. Entré dans la congrégation de l'Oratoire, cet esprit brillant apprécia les Belles Lettres, et voyagea en Allemagne, en Pologne et en Italie, où il rencontra Benoît XIV et Clément XIII avec lesquels il se lia d'amitié. On lui doit de nombreux écrits empreints d'une philosophie aimable et tolérante ; son ouvrage majeur, De la Gaieté, fait partie de ces écrits que l'on rencontre quelquefois dans une existence et qui vous bouleversent. Décidément, cet homme était vraiment très en avance.
Le lecteur remarquera aussi, que j'ai maintenu en italique certaines phrases et citations in extenso, sans déformation ni interprétation de ma part ; il pourrait me reprocher de les avoir extraites d'un texte sans qu'on en connaisse le sens général. Cette remarque critique ne tiendra pas, tant il se rendra compte que les extraits choisis ont tous un sens bien précis, et qu'aucune erreur n'est possible : ils invitent, que dis-je, ils incitent tous à améliorer la Bonne Humeur et à la cultiver précieusement. Mon désir est de partager avec le lecteur, le plaisir de ces belles phrases puissantes, émouvantes, pleines, auxquelles il n'y a rien à ajouter ni à retrancher. J'espère qu'il ne m'en voudra pas d'avoir décidé pour lui, de conserver cette intégralité textuelle qui ne peut qu'apporter la force de la pensée originelle en plus du plaisir et de l'enrichissement intellectuel et spirituel.
Un autre élément demande une précision. Cet ouvrage traite de la Bonne Humeur, mais ne saurait être pris pour léger ou souriant : disséquer la bonne humeur est le meilleur moyen de la tuer, quelques penseurs l'avaient repéré il y a longtemps. En oubliant que la joie n'a rien de mauvais en soi, en oubliant le caractère de certains grincheux moralisateurs qui voient de travers toute manifestation de joie et oublieraient que ce qui est fait avec bonheur est bon (Alain), le lecteur pourra penser que cet ouvrage est une apologie de la bonne humeur, et c'est tant mieux.
En fait, je me range tout à fait du côté de la romancière Janine Boissard, lorsqu'elle écrit que le bonheur est accompagné de valeurs -respect, honneur, estime, foi, courage-, et que les générations naissantes ont toutes besoin, sans exception, de modèles motivants, sinon, elles dépensent leur énergie en déstructurant et détruisant. Elle émet un second avis pour lequel j'ai opté depuis longtemps : celui de ne pas suivre les petits marquis de la pensée unique, les doctrinaires du désenchantement qui nous pousseraient à penser que les valeurs -dont certaines présentées dans cet ouvrage-, n'existent pas, n'ont plus cours ou sont simplement dépassées ; ils se trompent en effet, car elles sont complètement en accord avec notre monde actuel, pour apporter à chacun les moyens de participer à sa construction.
Nombreux ont été les lecteurs de cet ouvrage dans sa première rédaction, à m'avoir apporté leurs avis et ressentis. Il a été conçu et rédigé intentionnellement pour tous publics ; tout ce que le lecteur lira, méritera d'être médité, approfondi, afin d'en retirer le sens puissamment concret qu'il détient.
Enfin, ce livre n'est pas à lire qu'une fois mais à relire, dans l'ordre ou le désordre, intégralement ou partiellement, peu importe ; il n'est pas à lire que pour soi, mais à partager et à faire partager. Que la Bonne Humeur s'étende et gagne les esprits, que la joie soit dans les coeurs, ce qui leur donnera plus d'énergie, plus de puissance, plus de tranquillité, car mon voeu n'a pas varié : il demeure que le lecteur trouve dans ces pages la compréhension de son état d'humeur et surtout qu'il sache que la grise mine n'est pas de rigueur, qu'elle n'est souhaitée par personne, et qu'enfin, nous pouvons gagner énormément en faisant le choix de conserver notre humeur bonne. 
Que vous soyez professionnel ou thérapeute, spécialiste des sciences humaines ou non, que vous soyez souffrant ou en bonne santé, que votre vie soit heureuse ou difficile, je désire seulement que ces pages vous permettent d'utiliser davantage vos capacités dans l'équilibre soma-psyché et dans l'existence, pour vous-mêmes comme pour votre entourage. 
Et aussi qu'elles vous apportent Joie, Force, Confiance et Sérénité.
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            Retrouvez la suite dans mon livre "La santé par la bonne humeur"

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