INSTITUT LEININGER  
Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté
YOGA   -   YOGAthérapie   -   Thérapie holistique

Ecole de Yoga - Pour ETRE et mieux-être
Khaj div

- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -

                
     Ascèse et énergie
                


Le diaphragme est un ensemble musculo-tendineux extraordinaire dont on doit s'atteler à augmenter la capacité de mouvement.
Son bon fonctionnement est essentiel pour la tradition du souffle qui prévoit la pratique du Pranayama, le travail sur le souffle.
Cette étape du Yoga demande de donner la priorité à une bonne respiration ample, profonde, lente, ce qui demande d'avoir un diaphragme détendu, ce qui est excellent pour la santé et permet de bien respirer. Développer la conscience du souffle comme nous le faisons en cours et lors des stages de façon plus poussée et une bonne respiration par le nez  permet de sentir le rapport entre Yoga et énergie, entre Yoga, énergies, humeurs et souffles.

Voyons à présent le lien existant entre le Yoga, l'énergie et l'ascèse qui en apporte beaucoup.

On croit trop souvent, en Occident, que ce qui importe, c'est d'avoir plus d'énergie.
L'erreur de diagnostic entraîne l'erreur dans la pratique ...
En effet, il est un moyen simple de profiter pleinement de son énergie : le choix d'une ascèse raisonnée et mesurée, assidue et régulière.


Ascèse du mental
Manas est le onzième sens : il gère les informations venant des organes de perception (ouïe, odorat…) et les organes d'action (Karmindriya-s : mains, pieds, anus, voix, sexe). Le mental est comme un singe ivre piqué par un scorpion et habité par un démon, du fait de son hyperactivité débordante, nécessaire puisqu’il rassemble et centralise les informations tant extérieures que proprioceptives, tout en élaborant la pensée.
L’excès d'activité mentale (overthinking) et le non-contrôle du flux de nos cogitations guettent : nous devenons victimes des fluctuations des pensées, d’où résultent la perte du calme et la venue, par le biais psychosomatique, de tensions nerveuses et musculaires liées au stress généré par soi-même. Attardons-nous un instant sur ce lien corps-mental-parole. Nous ne contrôlons pas nos mots que nous entendons prononcer par nous-mêmes : produits du mental non contrôlé, ils sont générateurs de stress. L’impact de nos pensées et de nos mots sur notre corps (nos mots ont du sens) est une réalité.
D’où encore du stress si on ne veille pas à ce que l’on pense et dit.

J’insiste sur ce point : les énergies Feu et Air diminuent avec l’âge.
L
a duplication de notre ADN fait que nous perdons des télomères, extrémités du chromosome non codante, d’où le vieillissement de la cellule (Cf Séminaire De la Vie, de la Mort, Sérignan 2012). Ecourtées à chaque division, les télomères sont fragilisés et davantage sensibles aux attaques des molécules agressives comme les radicaux libres, produits de la respiration cellulaire. Or, dans le sujet de l’énergie qui nous occupe ici, le stress  a une énorme influence sur le raccourcissement des télomères, avec l’âge et l’inflammation.

Ascèse de la parole
L'ascèse de la parole compte deux aspects très importants que je voudrais évoquer ici. Le premier consiste à faire le choix d'avoir des propos vrais, ce qui est conforme au principe de Satyam, la vérité, composante de la deuxième étape du Yoga traditionnel, des propos qui soient bienveillants et bienfaisants.
Nous devons également veiller à ce qu'ils ne causent pas de trouble à autrui.
Le deuxième aspect de l'ascèse de la parole, se trouve très éloigné de notre vie d'Occident : il s'agit de la pratique du silence. Elle est fortement dynamogène, pour au moins deux raisons : la première liée au repos des organes de la phonation qui ont besoin de beaucoup d'énergie lorsqu'on les met en action (tous les orateurs vous le diront), la seconde est directement associée au repos mental.
Le silence est une véritable dimension du yoga : nous le pratiquons en même temps que le Yoga. L'étendre au quotidien en contrôlant son discours, en ne parlant que lorsque c'est nécessaire, comme l’enseignaient les anciens philosophes et penseurs), apporte de très nombreux avantages au plan de l'énergie qui devient de ce fait, disponible. C’est toujours le contrôle qui compte …

Ascèse du corps

Le silence corporel, traduisez l'immobilité, est le vrai remède à la dépense énergétique individuelle. Nos nombreux petits muscles responsables de l'expression consomment beaucoup d'énergie nerveuse : ceux de l'expression faciale (voir Drish n° 106 : "La détente du visage"), du mouvement précis des doigts et de la main, de la motricité des pieds et des orteils, sont à décontracter le plus souvent possible.
L’absence de violence caractérise l’ascèse du corps : être violent demande beaucoup d’énergie par les mots ou gestes exprimés, mais aussi par le travail mental sans contrôle qui les génère.
Ainsi, de nombreux moyens sont à notre disposition permettant d’agir, non sur l’énergie elle-même, mais sur son usage.

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