INSTITUT LEININGER   
     Ecole de Yoga du K.R.I.Y.A.
              Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté
 
  Formation - Approfondissement du Yoga traditionnel

Khaj div

- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -

                                         
       Prânâyâma : prolonger l'expiration

                                             

Voir aussi :
   
 - Bien respirer                                
- Libérer le diaphragme - Stages prochains                      - Yoga : un bénéficiaire : le diaphragme         
     - Respiration ample, profonde, lente, correcte
        - La Conscience du Souffle                   - La Tradition du souffle                                              
                                                                                                                          


Ce travail ne présentera, pour celles et ceux qui travaillent avec moi de façon régulière, aucune étrangeté. En effet, il vous est très fréquemment proposé en début de séances, et même, dans certains cas, en cours ou fin de pratique.

         Illustration : La flèche indique l'effort

Au-delà des exercices habituels de Yoga que vous vivez, soit à l'Institut, soit chez vous, cet exercice de "Pranayama" peut être pratiqué à tout moment de la journée.
l présente l'avantage de ne demander aucune préparation particulière. De plus, il peut être effectué en posture assise, debout, allongée mais aussi dans les embouteillages, au travail …

Description.
Laisser la respiration s'installer dans son rythme et son mouvement naturels, en faisant en sorte que la conscience du souffle ne soit pas un forçage qui serait contraire à l'esprit de la pratique et à l'objectif que l'on peut en attendre. Lorsque tout est prêt, profiter d'une fin d'expiration pour contracter le périnée, le bas-ventre, l'abdomen et les flancs durant environ deux à trois secondes.
Lors de l'inspiration suivante, laisser les poumons se remplir naturellement, puis se vider tout aussi naturellement, et dès que l'expiration s'arrête, recommencer le même processus en contractant, à nouveau, le périnée, le bas-ventre, la région du nombril, comme si on voulait que ce dernier aille toucher la colonne vertébrale.
                                                                                               
Effets.
Ce travail permet d'allonger l'expiration, ce qui est précieux.
Il présente un autre effet dont nous reparlerons très en détail l'été prochain : il détend, en partie, le diaphragme si souvent crispé et spasmé chez les Occidentaux, du fait des nombreux stress que nous connaissons tous.

         Illustration : Le diaphragme : rendez-vous en été 2017.

C'est une pratique qui agit sur l'apaisement du mental et sur la fonction de digestion qui se trouve stimulée.
En effet, le fait de prolonger l'expiration soumet le contenu abdominal à une pression qui est, en fait, un véritable massage bénéfique pour tous les organes et leur fonctionnement.
De plus, cet exercice, par son effet de relâchement du diaphragme, amène peu à peu, un ralentissement plus ou moins marqué du rythme respiratoire, ce qui a de nombreux effets sur le mental et sur le corps.
Enfin, le périnée, et la sangle bénéficient largement de ce travail en se trouvant tonifiés.

Quand ?
Cet exercice peut être effectué en début de séance, en fin, voire même, entre deux postures, selon ce que l'on attend de la série que l'on pratique.
Comme indiqué dans la présentation, on peut le pratiquer à tout moment de la journée. Une précaution est à observer : après un stress intense, mieux vaut attendre un peu et, si possible, se défouler pour évacuer le plus possible les tensions, avant de tenter de prolonger l'expiration.
La raison en est que le stress bloque le diaphragme dans le mouvement complet qui doit être le sien lorsqu'il accepte de remonter lors de l'expiration. Or, comme j'ai déjà pu le préciser dans les récents numéros de la revue, on ne contraint pas le corps, mais on lui donne les moyens de bien fonctionner : c'est une clé fondamentale, aussi bien pour la pratique du Yoga que dans le cadre des activités humaines que nous connaissons au quotidien.
Cette idée correspond, d'ailleurs à ce slogan que j'ai souvent cité en 2016 et que vous retrouverez dans le numéro "Spécial méthode" (Drish 139) : "Bien voir, bien comprendre, bien agir". Cela signifie, aussi, libérer le corps, des tensions et obstacles qui l'empêchent d'être pleinement performant dans l'accomplissement de ses fonctions vitales.

Position ?
 La position assise est la meilleure pour effectuer ce travail avec un maximum de bienfaits à en retirer.

         Illustr : C'est possible ! …

Mais on peut aussi le faire debout, allongé, à la condition simple et évidente, que la respiration ne soit pas gênée.
L'avantage de la position allongée est dans l'apprentissage de cette technique du fait de l'aide de la pesanteur qui va faciliter le mouvement abdominal et la remontée du diaphragme.

Durée
Cet exercice peut durer de quelques minutes à quelques dizaines de minutes, pourquoi pas …
L'important est de respecter la règle du confort et de conserver la conscience de ce que l'on fait, aussi exactement que possible.
Plus la durée est longue, si on a suffisamment de temps pour cela, et plus les effets se feront sentir de façon durable.

Précautions.
En cas de pratique après un repas, prolonger l'expiration moins longtemps pour ne pas gêner le processus digestif.
On doit veiller à ce que le travail ne devienne pas "mécanique" au sens d'automatique et sans conscience.

Symbolique.
On ne peut nier la part symbolique de nombre de pratiques d'Orient. Le message non ouvertement dit dans ce travail, est qu'il faut vider avant de remplir, ce qui paraît tout à fait évident.
Cela s'applique à bien des domaines, comme le dit un vieux conte oriental qui narre une délicieuse histoire de tasse de thé que je vous laisse découvrir et … déguster, en page 32.
Bonne lecture.

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