INSTITUT LEININGER    
        Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté (KRIYA)
                                   
Ecole de Yoga du K.R.I.Y.A.
                                    
Pour votre bien-être
Khaj div

- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -

                         
     "Yogachittavrittinirodha"
                       (trad. : "Le Yoga est le contrôle des fluctuations mentales")
                   

 voir aussi :
       - Méditation et action                 - L'éveil de la conscience
             - Les mécanismes du mental                        - Contrôler le mental            - Conscience de l'instant
       - La méditation : savoir se concentrer d'abord ...
                         - Thèmes de l'été sur la Méditation              - Yoga quotidien
                                              

Le mental est comparé dans la tradition indienne comme un singe fou, ivre piqué par un scorpion et habité par un démon (Cf. Vivekananda et Sudhir Kakar).
Il faut donc
peu à peu l’apprivoiser, car sa nature est animale afin d’accéder au but du Yoga défini dans le deuxième verset des Yoga-Sutra :
       ˝Yogachittavrittinirodha˝.
Le simple assemblage des 4 termes sanskrits est très chargé de sens et veut dire que Le Yoga est le contrôle ou l’arrêt (nirodha) des fluctuations (vritti) du mental (chitta).


L’activité subconsciente : une drôle d’histoire
Si les phénomènes liés à l’esprit humain et au domaine de la Psychologie sont si prisés et redoutés à la fois, c’est qu’ils portent en eux une histoire loin d’être banale. Les découvertes faites dans ce domaine depuis plus d’un siècle, amènent l’individu humain à se positionner plus modestement dans l’Univers tout en lui donnant des outils plus précis sur la voie de Swadhyaya, l’étude de soi (4ème Niyama).
Depuis toujours, l’homme s’est considéré comme le maître du monde, le centre de l’Univers. Tout en jouant et allant de découvertes en découvertes, ce sont celles-ci qu’il souhaitait ardemment, qui l’ont remis à sa juste place.


De Copernic à Freud
C’est le Polonais Copernic qui administra à l’homme cette première leçon. Né en 1473, et mort en 1543, Copernic découvrit que ce que l’on croyait jusque-là était faux : on admettait alors que la Terre était au centre de l’Univers, immobile, et que le Soleil tournait autour d’elle. Galilée (1564-1642) confortait cette découverte en annonçant que le Soleil ne tournait pas autour de la terre, mais que c’est bien notre planète qui se déplaçait. A peine remise de ses émotions, l’humanité allait connaître au XIXème siècle, une seconde remise en question, infligée par un voyageur du nom de Darwin. On lui doit la théorie de l’évolution qui place l’homme dans une étrange et lointaine lignée descendant des primates.
C’est seulement quelques années plus tard, qu’arriva Sigmund Freud, neurologue viennois qui se passionna pour l’esprit humain et découvrit l’Inconscient. Du moins, il fut le premier à en établir la thèse, à partir de ses observations professionnelles et personnelles. Mais il y a dans l’histoire de l’humanité, d’autres penseurs antérieurs à cette période, qui en ont fait l’hypothèse.


Anthropocentrisme
Le point commun entre ces aventures est double : ces idées déplaçaient l’homme de la position centrale qu’il s’attribuait au sein de la Création, et les réactions furent vives à l’annonce de ces points de vue ; les susnommés n’ont pas d’entrée été très bien accueillis.
Au XXIème siècle, si Copernic est tout à fait admis, l’idée de l’évolution n’est pas toujours connue du grand public, et enfin l’idée selon laquelle nous ne sommes pas pleinement maîtres de nos actes connaît encore à l’heure actuelle de nombreux détracteurs, tant au niveau d’un public peu informé qu’au niveau de certains intellectuels et philosophes. Loin d’être une simple croyance, le concept d’Inconscient s’impose à l’humain de façon inévitable.


Définitions
Le mot ˝Conscience˝ est fait de cum (= avec) et de scientia (= connaissance), elle-même issue de scire (= savoir( selon les dictionnaires étymologiques Larousse et Marabout. Le mot conscience a pour sens : … sentiment, perception que l’être humain a de lui-même, de sa propre existence…
Inconscient signifie, selon le Dictionnaire encyclopédique : … Qui n’est pas conscient et aussi : … Qui ne mesure pas l’importance des choses, la gravité de ses actes. Autre définition : … Dont on n’a pas conscience. Ces définitions sont des qualificatifs dérivés du mot Inconscience désignant … l’état d’une personne inconsciente, privée de sensibilité ; c’est aussi  le … Manque de discernement qui se manifeste par des conduites déraisonnables. Sur le plan nous intéressant, l’Inconscient est le domaine du psychisme échappant à la conscience et influant sur les conduites d’un sujet. Par définition, ce qui n’est pas conscient.


Inconscient, Subconscient ...
Le mot de Subconscient désigne ce dont on n’est pas clairement conscient. C’est l’Inconscient, mais pas celui du vocabulaire Freudien.
Selon le Lexique de Philosophie, la conscience est la … connaissance immédiate qu’un sujet a de lui-même, de ses pensées, de ses actes. Elle peut être modifiée par le sommeil, l’alcool, la drogue, mais aussi du fait que … nous ne percevons pas nous-mêmes clairement les raisons multiples de nos pensées ou de nos actes.
On distingue la conscience spontanée (ex : j’ai faim) qui est une … présence du sujet à lui-même … et la … conscience réfléchie … qui est la … connaissance et l’analyse de ce dont j’ai conscience.
En second, la conscience renvoie à la capacité morale, la conscience morale. En troisième, selon la philosophie classique, la conscience suppose que le sujet conscient se connaisse entièrement, soit transparent à lui-même.
Selon Nietzsche, l’individu peut s’aveugler sur ses buts et se donner bonne conscience. Pour Marx, la classe détermine la conscience. Enfin, selon S. Freud, une partie inconsciente de notre vie psychique échappe à notre conscience.
A noter les nuances entre consciencieusement et consciemment.


Conception d’Inde
Si l’activité inconsciente de l’humain est décrite surtout depuis le siècle dernier (cf supra), les Orientaux se sont intéressés il y a longtemps au comportement humain et aux parades possibles contre les méfaits potentiels de cette dimension inconsciente.
Tout le système théorique servant de base à la description et au fonctionnement de l’individu tient en quelques concepts déjà abordés lors de la session portant sur La conception indienne de l’être humain.

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