INSTITUT LEININGER
Yogathérapie - YOGA - Thérapie holistique Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté (KRIYA) Ecole de Yoga du K.R.I.Y.A. Pour votre bien-être |
- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -
L'Inde a inspiré et inspire toujours celles et ceux qui un jour,
se penchent sur son nom, sa philosophie, ses usages.
L'Inde vue par Max Muller, , Quelques avis sur
l'Inde, quelques textes personnels
et des
Clichés vous en dirons
davantage.
C'est mon travail de recherche effectué dans un hôpital indien
qui m'a permis d'obtenir le
Prix de la Ville de Toulouse.
Dans le numéro
122-123, j’évoquais cette idée qui peut surprendre, que les Arts
martiaux pourraient avoir leur origine au pays du Yoga. C'est ce que l'on
nomme
Le Yoga chinois.
Bien sûr, le Mahâbhârata
mentionné page 22 et le Râmâyana qui sont deux épopées particulièrement
importantes dans la culture indienne et pour la compréhension de certaines
données d’ordre philosophique, sont des récits dans lesquels la guerre est
présente ...
NB : de nombreuses
illustrations permettant une compréhension plus juste du texte n'apparaissent
pas ici. pour vous abonner,
cliquer ici.
Cet article paru dans Drish 126, est dans la continuité de ceux parus sous le
titre :
"Sommes-nous
des Yogis-guerriers ?"
...
Dans le numéro
122-123, j’évoquais cette idée qui peut surprendre, que les Arts
martiaux pourraient avoir leur origine au pays du Yoga.
Bien sûr, le Mahâbhârata
mentionné page 22 et le Râmâyana qui sont deux épopées particulièrement
importantes dans la culture indienne et pour la compréhension de certaines
données d’ordre philosophique, sont des récits dans lesquels la guerre est
présente.
Il ne s’agit ni plus ni moins que de la mise en place d’un drame
cornélien qui permet, face à l’inéluctabilité de la destinée, d’aller à
l’essentiel. Les conflits ne sont donc pas à prendre au premier degré, mais à
voir comme le reflet de ce qui se passe en chacun de nous dans le courant d’une
vie, selon les divers épisodes vécus.
L’Inde à l’origine du Kung Fu ?!
Il existe autant de styles d’Arts martiaux ou de sports de défense qu’il y a de
peuples : un coup de poing reste un coup de poing, idem pour un coup de pied,
une épée ou un sabre. Au-delà de l’aspect martial, les Arts de combat méritent
cette appellation d’˝Arts˝ en ce qu’ils sont portés par une philosophie et
porteurs d’un message.
Certaines pratiques de Yoga ont été empruntées à la caste guerrière. Mais bien
avant, le prince indien Boddhidharma s’en alla en Chine autour du VIème siècle
de notre ère. Après une brève apparition auprès des gouvernants et suite à
quelques péripéties qui ne peuvent que le rendre sympathique (nous y reviendrons
au séminaire A de Juillet et dans la revue), il se rendit à Shaolin, lieu connu
pour être le siège du Kung-Fu et rendu célèbre par certains films des années 70.
Après être resté très longtemps en méditation, il entra au monastère Shaolin et
enseigna aux moines une
pratique martiale, thérapeutique et religieuse. Parmi les buts principaux
étaient ceux de les rendre plus forts lors des attaques des brigands, fréquentes
en ces périodes reculées, et plus ˝éveillés˝, ou moins somnolents, si vous
préférez, lors des pratiques méditatives.
De là sont nés deux styles : le style ˝externe˝, le Kung Fu Wu Shu, l’art
du combat, et le Kung Fu ˝interne˝, nommé de nos jours Chi Kong dont certaines
techniques vous sont parfois proposées lors de mes séances depuis très
longtemps.
L’Inde et ses arts martiaux
On peut donc dire, en synthèse, que les techniques de Yoga chinois sont nées de
la rencontre du Kalaripayatt, art
martial indien enseigné par Boddhidharma, au VIème siècle de notre ère, et du
bouddhisme dans le fameux creuset des temples de Shaolin.
L’Inde a donné naissance à deux arts martiaux : le
Kalaripayatt, originaire du Kerala et
le Varma Kalai né au Tamil Nadu, état
voisin. On comprend mieux que les yogis hindous aient pu puiser avec facilité
dans des techniques nées sur leur propre sol.
Les origines des arts martiaux indiens remonteraient au IIème siècle avant notre
ère : des écrits sur feuilles de palme auraient été trouvés datant de cette
époque éloignée.
Boddhidharma serait parti en Chine après avoir fondé une école de Kalaripayatt
au Kerala.
Guerre et paix
Nous avons
pu voir un peu plus haut, que ces arts constituent une
pratique à la fois
martiale
et thérapeutique. En effet, les maîtres de ces disciplines sont à la fois
guerriers et médecins,
puisqu’ils connaissent les méthodes qui peuvent blesser ou tuer et aussi celles
qui servent la vie en soignant les personnes. L’image ci-contre montre un
écusson porté par des générations de pratiquants de Karate-do : le poing est au
service de la paix.
Il est
important de bien noter la différence entre les notions d'"Arts Martiaux" et de
"Sports martiaux". L'essentiel n'est pas d'atteindre la personne en face, mais
plutôt de lutter contre le véritable adversaire : soi-même, tout en faisant de
l'affrontement, une rencontre, un échange.
Bien qu'ayant évolué au
point qu'on en oublie parfois le Do, la Voie ("Tao" en chinois, Dao en
vietnamien) les Arts Martiaux ont toujours été couplés avec une pratique de
Méditation et une visée spirituelle (Cf. les techniques bouddhistes, l'Art du
tissage ancien, le rôle de la concentration dans l'exploitation du Chi, ou Ki,
la relation étroite Aïkido-Shinto …).
La pratique martiale nécessite une centration de l'être (matière et esprit,
notion de verticalité), seule garante d'une réponse appropriée. C'est un regard
sur la -vie (et sur la mort aussi), une philosophie, une manière
d'être.
Enfin, il faut se souvenir que la plus prisée des voies, le sommet des
Arts martiaux est la "voie du non-sabre", en accord avec les plus hautes valeurs des
samouraïs : la plus grande victoire est celle qui s’obtient sans user de
violence. Cet esprit est conforme à l’enseignement du Yoga qui nous enjoint
aussi d’agir en ce monde avec des moyens forts et pacifiques.