INSTITUT LEININGER
Thérapie holistique - Approfondissement du Yoga traditionnel - YOGAthérapie Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté (KRIYA) Ecole de Yoga du K.R.I.Y.A. Pour votre bien-être |
- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -
La colonne vertébrale, réussite architecturale
texte paru dans la revue de Yoga n°122-123 du 2ème trimestre 2013
Il est toujours surprenant que nous ne soyons pas … surpris du fonctionnement
extraordinaire de notre corps et de tout notre être (Cf.
Méditation pratique). Nous devrions
nous rappeler plus souvent cette phrase de Georg Groddeck, psychanalyste ‘sauvage’
du XXème siècle, qui disait que :
"…
En définitive, pour nous mortels, il n'est qu'une attitude : l'étonnement …" ...
Voir aussi :
- Stages prochains
- Yoga et souplesse
-
Yoga, tonus et relaxation
-
Yoga et activité musculaire
-
La posture de Yoga
Vous trouverez dans le site, la description de la technique de Dandâsana, le
bâton.
Avant d’aller plus avant dans l’étude de cette posture, je vous propose un
descriptif que l’on doit à Darwin et une réflexion sur cette
perfection audacieuse
comme la nomme
F. Khun en parlant de la colonne vertébrale, dans "Ton corps et toi"
édité à Bruxelles, aux éditions Studer.
Darwin et la colonne
Charles Darwin (1809-1882) est le naturaliste biologiste anglais dont les
travaux portent sur l’évolution des espèces. Ses thèses ont donné naissance au
courant de l’évolutionnisme qui permet une explication rationnelle de la vie sur
la planète, même si des mystères entiers restent à dévoiler.
Vous avez appris - mais peut-être l'avez-vous oublié - que la colonne
vertébrale, appelée aussi rachis, est une longue tige osseuse résistante et
flexible, située à la partie postérieure du tronc, entre la tête qu'elle
soutient et le bassin qui la supporte.
Illustr :
Une machine admirable
Chez l'adulte, la colonne vertébrale mesure environ 75 cm. Elle est formée d'une
série de petits os superposés : les vertèbres. Elle se décompose en cinq régions
: cervicale qui comprend sept vertèbres, dorsale qui comprend douze vertèbres
reliées aux côtes, lombaire composée de cinq vertèbres. A l'autre bout de la
colonne, c'est-à-dire à sa base, on trouve la région sacrée, véritable clef de
voûte faite de cinq vertèbres soudées entre elles. Plus bas encore, la colonne
vertébrale se termine par la région coccygienne qui comprend quatre à six
vertèbres atrophiées, soudées entre elles. Le coccyx est peut-être la survivance
de la queue des singes.
A noter que pour Darwin, les singes sont nos lointains ancêtres ou cousins
puisqu’il semble que nos systèmes chromosomiques soient très proches et que
l’arbre généalogique de l’humanité soit issu d’un rameau commun à celui des
singes.
Une réussite architecturale
Pour F. Khun, parmi les
merveilles électriques, mécaniques, pneumatiques, hydrauliques, chimiques dont
notre corps est fait, la plus belle réussite architecturale est la colonne
vertébrale. Il remarque que néanmoins, pendant près de deux millénaires,
l'Occident s'en est désintéressé mais que, en revanche, les Chinois, les Hindous
et les Egyptiens, bien avant les Grecs, ont perçu son importance et le rôle
qu'elle jouait dans la genèse des maladies. Il conclut par cette double
réflexion : à l'heure actuelle, il semble que la colonne vertébrale soit encore
une grande méconnue et pourtant, elle commande tout : tout en sort, tout y
arrive.
‘Une perfection audacieuse’
Il propose ensuite un cahier des charges très particulier :
"… Si l'on proposait à un ingénieur
de construire un tube flexible, formé de trente-trois anneaux, comprenant cent
cinquante
articulations et près de mille ligaments et qui
soit capable de supporter deux cent cinquante kilos tout en conservant son
élasticité, il parviendrait peut-être, après des
années d'essais, à résoudre péniblement ce problème. Si, au moment de la
livraison, quelqu'un exigeait de l'ingénieur
qu'il ajoutât la moelle épinière à l'intérieur de ce tube, soit un câble nerveux
formé de millions d'éléments pouvant glisser
entre les anneaux et qui ne soit pas lésé par les mouvements de la colonne ou
les soubresauts du corps, l'ingénieur croirait
avoir affaire à un fou. La nature a pourtant eu cette audace et a réussi à la
perfection …"
Bonne réflexion..