INSTITUT LEININGER |
Technique pour l’œil
(Méthode Bates) : Le voile noir absolu
Pour William Bates, il existe une relation évidente entre l’œil et le mental.
Elle a déjà été évoquée et décrite dans les colonnes de Drish (numéro
116).
Il a fait le choix d’en tenir compte et de ne pas négliger cette relation après
en avoir mesuré l’intérêt dans la rééducation oculaire. L’un de ses principes
est que :
« Nous voyons principalement avec notre conscience, et en partie seulement avec
nos yeux. »
Le Drig Drishya Viveka, texte du Yoga Vedanta évoque cette réalité : nous y
reviendrons.
Certaines techniques que Bates a mises au point partent de ce
constat : la technique du Noir absolu
en est une.
Le voile noir
Comme chaque fois que je vous ai proposé ce type d’exercices développés par
William Bates, il importe de s’installer de façon confortable.
On peut être assis ou debout : l'essentiel est que la position choisie soit
agréable et que l’on maintienne une posture avec le dos bien vertical et la tête
fixe et bien équilibrée, sans tension.
Les épaules sont basses, les membres supérieurs et les mains détendus, les pieds
bien à plat sur le sol.
La détente aussi bien physique que mentale, est un des fondements de la méthode.
William Bates insiste bien sur ce pont qui fait entièrement partie de son
système de rééducation oculaire :
« L’œil possède une vision parfaite, mais seulement lorsqu’il est détendu. »
Quant à l’aspect mental de la détente, ce spécialiste l’avait repéré depuis
longtemps.
Il avait observé l’impact des crispations mentales sur l’œil :
« Tout sur-effort mental se répercute sur l’œil. »
La première chose à faire lorsqu’on veut détendre les yeux est de les fermer :
c’est ce que l’on effectue lors du palming qui parachève chaque technique
pratiquée. Cela leur permet de connaître un repos total aussi bien du fait de
l’obscurité que de celui de l’absence de mouvement.
La technique dite du voile
noir, a cet effet, tant physiquement que mentalement. En effet, les yeux étant
fermés, ce qui amène les effets précités, on visualise un noir parfait. On
imagine
un voile
noir
absolu,
comme si on l’avait devant les yeux, mais sans espace entre lui et notre regard
intérieur.
On garde cette image mentale aussi longtemps que possible, ce qui n’est pas
facile car notre mental aime les variations de formes et de couleurs et aussi
parce que, parfois, on a plus un gris foncé qu’un véritable noir complet. Avec
un peu de pratique et d’assiduité (ça ne change pas !), on y parvient sans
peine.