INSTITUT
LEININGER |
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Le concept de souffrance
humaine dans les philosophies de l'Inde
Le
concept de la souffrance humaine
Il trouve largement sa contrepartie et sa correspondance en Occident, puisque
l'humain est le même partout.
L'universalité des valeurs et principes de l'Inde est évidente, comme j'ai pu
l'écrire par ailleurs :
Tous enseignent quel est notre plus redoutable ennemi : nous-mêmes.
Les stoïciens et Epictète dans son Manuel, le Yoga
indien, le Bouddha dans son Sermon de Sarnath, ont, en des temps et des lieux
différents, nommé les causes de la souffrance humaine : l'identification
première entre celui qui voit et ce qui est vu, entraîne l'aveuglement, le
sentiment de l'ego, le désir de prendre, le refus d'accepter,
l'attachement à la vie (Yoga-Sutra II,3) que le Bouddha nommait l'union
avec ce qu'on n'aime pas... la séparation d'avec ce qu'on aime...
l'impossibilité de satisfaire son désir, et qu'Epictète appelait manquer
l'objet de son désir, ou tomber dans ce qu'on voulait éviter. Ce qui
signifie que l'on sera malheureux si on cherche à éviter la maladie, la mort
ou la misère.
Pour bien établir l'humeur forte et naturellement
tonique, il importe de l'asseoir sur une base préparée : la prévention consiste
à éliminer les causes empêchant d'être heureux, car comme le pense Epictète, ce
n'est pas la réalité qui nous tourmente, mais l'opinion que nous en avons. Son
Manuel commence par l'évidence que parmi les choses qui existent, certaines
dépendent de nous, d'autres, non.
Après avoir défini ce qui dépend de nous, qui est
libre naturellement, et ce qui n'en dépend pas, qui est faible, esclave, exposé
aux obstacles, il ajoute que si on tient pour esclave ce qui est libre et pour
libre ce qui est dépendant, on vivra contrarié, chagriné, tourmenté ...
(extrait de
mon livre sur la
philosophie et la psychosomatique paru aux éditions Dervy)