INSTITUT LEININGER
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Par nature, le muscle vivant n’est pas mou. Il est ferme et élastique et
présente une certaine résistance à l'étirement. Cette légère tension constitue
le tonus, une activité contractile au sein
même de certaines unités motrices du muscle.
Cet état de tension est involontaire et varie selon divers éléments
internes ou externes. Il sous-tend le geste et assure plusieurs fonctions. Ses
excès sont l'hypotonie et l'hypertonie qui causent
un manque d'efficacité. Ainsi, après une séance de Yoga, on a un temps de
réflexe plus lent, ce qui a une incidence lorsqu'on reprend la route. De même,
un athlète qui pratique des étirements avant une compétition voit son efficacité
diminuée.
Différents niveaux toniques.
Il y en a trois :
tonus de base, tonus postural, tonus d'action.
Le tonus de fond ou de base, est l'état de tension musculaire légère,
involontaire et permanente, même au repos et pendant le sommeil. Il maintient la
cohésion des différentes parties du corps et fixe les articulations dans des
positions déterminées. 'C'est ce tonus de base qui soutient le sentiment d'unité
corporelle, le sentiment de soi.
C'est encore lui qui fixe l’attitude, maintient la statique et l’équilibre. Une
simple pensée peut le modifier et l'augmenter si on n'y veille pas. C'est ce
même tonus de fond qui peut être influencé par l'attente anticipatrice de
l'action et par l'intention, ce qui est très important en communication. La vie
affective et les émotions modifient le tonus, tant au niveau des muscles striés
qu'à celui des viscéraux. La charge expressive du mouvement est à considérer. Un
auteur (Tissié?) disait :
"La tristesse est en flexion, la joie est en extension".
Géré
par les structures nerveuses profondes de la Formation réticulée et par
le réflexe myotatique protecteur, il est lié par une influence réciproque au
degré de vigilance et à l'éveil. On "pique du nez" lorsqu'on s'endort et se
redresser stimule
l'éveil.
Le tonus intervient dans la régulation de l'activité perceptive et aussi
imaginée, où on voit l'importance du calme mentale.
La deuxième forme de tonus est celui postural. C'est l'activité tonique
minimale qui permet au corps de se maintenir, de résister à la gravitation et de
conserver des équilibres statiques et dynamiques en différentes positions. Si la
tension tonique est sous commande réflexe, elle peut être contrôlé
volontairement, intentionnellement.
Le tonus d'action est le troisième niveau de tonus. Lié à l’activité gestuelle,
il prépare la contraction musculaire volontaire permettant l'action et le
mouvement, quel qu'il soit. Il se traduit aussi par la communication non-verbale
et l'expressivité générale (voir Reich, supra).
Dans l'esprit de la technique décrite plus haut,
l'effort
est suivi d'un état de relaxation. Le système ergotrope met en route les
changements de rythme en situations d'urgence (action combat/fuite). Quant au
système trophotrope, il permet d'accéder à la récupération protectrice du
muscle lorsqu'il est sous le contrôle du système parasympathique dont le rôle
est de mettre l'ensemble de l'organisme au repos. Cela se traduit par une
détente généralisée, un ralentissement de la fonction cardio-pulmonaire et la
diminution de la tension musculaire, de la dépense énergétique (calories,
oxygène), de l'activité hormonale.
La relaxation.
Intimement liés, tonus et posture
fondent le mouvement
et ont comme substrat commun les émotions et l’activité
relationnelle.
La relaxation est la diminution du tonus musculaire, ce qui n'est pas facile à
générer car des mécanismes inconscients peuvent la gêner et elle nécessite de se
libérer de tensions présentes dans la mémoire du muscle, en lien soit avec une
souffrance vécue, soit avec des positions de compensation prises
involontairement et inconsciemment pour éviter de générer une nouvelle
souffrance, mais qui en génère d'autres par une surutilisation de certains
muscles ou articulations. On doit aussi veiller aux tensions d'anticipation
souvent incontrôlées.
Les techniques de relaxation dans leur ensemble, se
traduisant par une phase d’énergie
décroissante pour mettre en route le système trophotrope tout en mettant
à l'abri de la surexposition aux stimulations.
L'entraînement à la décontraction développe une perception de l'activité
musculaire personnelle de plus en plus nuancée. Avec l'habitude et une
conscience développée, on acquiert une capacité de commande musculaire de plus
en plus fine, de la tension maximale au relâchement et inversement. Cette
conscience proprioceptive est particulièrement utile au quotidien, encore plus
particulièrement dans le cas de situations pouvant générer du stress.