INSTITUT LEININGER
YOGA - YOGAthérapie - Thérapie holistique Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté Ecole de Yoga - Pour votre équilibre et votre bien-être |
- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -
Mouvement et T.M.S.
Tout le monde connaît ces Troubles Musculo-Squelettiques qui, même si on ne les
nomme pas ainsi, en sont tout de même : les tendinites, les entorses, les
sciatalgies en sont parmi d’autres.
La tendinite est l’inflammation du tendon qui peut être due à la répétition d’un
même geste. La conséquence est le frottement de l'os sur un tendon ou encore de
celui-ci dans sa gaine tissulaire qui le contient, entraînant des lésions plus
ou moins importantes, plus ou moins graves, plus ou moins invalidantes.
Le tennis-elbow lié au maniement de la raquette, l’épicondylite de
l’haltérophile en sont des exemples qui exigent parfois plusieurs jours voire
semaines de diminution du nombre et de l’intensité du geste sportif incriminé.
Petit cours d’anat.
L’articulation est le point de rencontre de deux surfaces osseuses, chacune
recouverte de cartilage, tissu blanc et lisse assurant leur glissement en
douceur.
L’espace articulaire est hermétiquement fermé par la capsule articulaire, sorte
de manchon fibreux, qui est très vascularisé.
C’est au niveau de cette membrane synoviale qu’est sécrétée la synovie, liquide
particulièrement important puisqu’il sert de
lubrifiant
à toute la surface de l’articulation et a la même fonction que l’huile dans un
moteur afin de faciliter le contact et d’éviter des frictions néfastes.
Autour de l’articulation se trouvent des ligaments qui la renforcent et la
protègent, des muscles et des tendons.
En se contractant, les muscles font bouger les os par l’intermédiaire des
tendons qui sont leur partie terminale insérée sur l’os.
A partir de ces considérations anatomiques, on comprend alors que les Troubles
Musculo-Squelettiques (T. M. S.) regroupent l’ensemble des problèmes
périarticulaires touchant les muscles, tendons et cartilages.
Il peut y avoir une atteinte des nerfs et vaisseaux sanguins.
Les conditions de travail font qu’ils vont toucher surtout les membres
supérieurs et le dos, comme nous le verrons.
Le mouvement.
Lors d’un mouvement, quel qu’il soit, l’individu s’adapte si les changements
dans l’état interne augmentent sa résistance.
Dans le cas d’une surcharge, un processus pathologique peut s’installer et se
manifester par des douleurs, puis par des signes à l’examen physique, souvent
renforcés par le phénomène d’accumulation.
Physiologiquement, tous les tissus composant notre organisme ont besoin de
repos, c’est-à-dire de retrouver leur état initial. Il en est de même pour tout
notre être.
Fatigue…
Les T.M.S. sont dus à une trop grande sollicitation des tissus musculaire et
tendi
neux,
en particulier, pouvant les exposer à des atteintes graves lorsque le travail à
accomplir dépasse la capacité d’adaptation de ces tissus. A partir de là, cette
fatigue des structures fait qu’elles ne sont plus en mesure d’assurer
correctement leur rôle, ce qui provoque un dysfonctionnement au niveau
cinétique.
A partir de là, tendons, muscles, fibres nerveuses par compression au niveau
cervical, membres supérieurs et inférieurs, nerfs, bourses séreuses peuvent être
concernés par ces surexpositions à un travail trop contraignant.
Ce sont plusieurs tissus aux propriétés différentes qui peuvent connaître alors,
des lésions qui vont s’exprimer par des signes, des ressentis, voire des
symptômes.
Il se peut que les contraintes liées au travail ne soient pas assez grandes pour
générer un dommage tissulaire mais que la fréquence trop rapide des gestes à
accomplir, ne leur permette pas de récupérer tout à fait. Il y a alors une
accumulation de modifications métaboliques et structurelles alors que la
récupération devrait leur assurer de retrouver leur état initial de repos du
point de vue métabolique et mécanique.
Effets néfastes.
Les
mouvements répétitifs peuvent provoquer de légers traumatismes. Mais sur le
moyen ou le long terme, il y a une dégénérescence des tissus reliant les muscles
au squelette.
Un de mes formateurs qui avait été un sportif de très haut niveau dans les
années 70, nous disait (c’était au CREPS en… 1979 !) que les mouvements de
gymnastique répétitifs qu’une certaine génération (dont je suis) a connus,
peuvent avoir pour conséquence “des myofibrilles qui cassent”. Je revois
encore sa grimace et le geste de ses doigts nous expliquant par l’illustration,
ce résultat à considérer lors
que
notre corps travaille mal.
La réaction de l’organisme aux conditions stressantes dans l’exécution d’un
mouvement (répétitivité, force, mauvaise position, manque de périodes de
repos…), est relative aux caractéristiques de la personne et à son état de
santé. Il est évident que les
maladies articulaires dégénératives comme l’arthrose, l’arthrite rhumatoïde et
aussi les infections, peuvent aggraver la situation.
En plus de la répétition et du manque de repos des fibres et tissus corporels,
d’autres causes peuvent entraîner des Troubles Musculo-Squelettiques. Levage
d’une charge lourde, posture de départ incorrecte, association de torsion et de
flexion de la colonne, peuvent causer des dommages à l’un ou l’autre de ces
tissus.
Cet article est paru dans la revue Drish 179
parue en octobre 2024.