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     Mouvement et T.M.S.

                  

Mouvement et T.M.S.

Tout le monde connaît ces Troubles Musculo-Squelettiques qui, même si on ne les nomme pas ainsi, en sont tout de même : les tendinites, les entorses, les sciatalgies en sont parmi d’autres. La tendinite est l’inflammation du tendon qui peut être due à la répétition d’un même geste. La conséquence est le frottement de l'os sur un tendon ou encore de celui-ci dans sa gaine tissulaire qui le contient, entraînant des lésions plus ou moins importantes, plus ou moins graves, plus ou moins invalidantes.
Le tennis-elbow lié au maniement de la raquette, l’épicondylite de l’haltérophile en sont des exemples qui exigent parfois plusieurs jours voire semaines de diminution du nombre et de l’intensité du geste sportif incriminé.

Petit cours d’anat.
L’articulation est le point de rencontre de deux surfaces osseuses, chacune recouverte de cartilage, tissu blanc et lisse assurant leur glissement en douceur.
L’espace articulaire est hermétiquement fermé par la capsule articulaire, sorte de manchon fibreux, qui est très vascularisé.
C’est au niveau de cette membrane synoviale qu’est sécrétée la synovie, liquide particulièrement important puisqu’il sert de lubrifiant à toute la surface de l’articulation et a la même fonction que l’huile dans un moteur afin de faciliter le contact et d’éviter des frictions néfastes.
Autour de l’articulation se trouvent des ligaments qui la renforcent et la protègent, des muscles et des tendons.
En se contractant, les muscles font bouger les os par l’intermédiaire des tendons qui sont leur partie terminale insérée sur l’os.
A partir de ces considérations anatomiques, on comprend alors que les Troubles Musculo-Squelettiques (T. M. S.) regroupent l’ensemble des problèmes périarticulaires touchant les muscles, tendons et cartilages.
Il peut y avoir une atteinte des nerfs et vaisseaux sanguins.
Les conditions de travail font qu’ils vont toucher surtout les membres supérieurs et le dos, comme nous le verrons.

Le mouvement.
Lors d’un mouvement, quel qu’il soit, l’individu s’adapte si les changements dans l’état interne augmentent sa résistance.
Dans le cas d’une surcharge, un processus pathologique peut s’installer et se manifester par des douleurs, puis par des signes à l’examen physique, souvent renforcés par le phénomène d’accumulation.
Physiologiquement, tous les tissus composant notre organisme ont besoin de repos, c’est-à-dire de retrouver leur état initial. Il en est de même pour tout notre être.


Fatigue…
Les T.M.S. sont dus à une trop grande sollicitation des tissus musculaire et tendi neux, en particulier, pouvant les exposer à des atteintes graves lorsque le travail à accomplir dépasse la capacité d’adaptation de ces tissus. A partir de là, cette fatigue des structures fait qu’elles ne sont plus en mesure d’assurer correctement leur rôle, ce qui provoque un dysfonctionnement au niveau cinétique.
A partir de là, tendons, muscles, fibres nerveuses par compression au niveau cervical, membres supérieurs et inférieurs, nerfs, bourses séreuses peuvent être concernés par ces surexpositions à un travail trop contraignant.
Ce sont plusieurs tissus aux propriétés différentes qui peuvent connaître alors, des lésions qui vont s’exprimer par des signes, des ressentis, voire des symptômes.
Il se peut que les contraintes liées au travail ne soient pas assez grandes pour générer un dommage tissulaire mais que la fréquence trop rapide des gestes à accomplir, ne leur permette pas de récupérer tout à fait. Il y a alors une accumulation de modifications métaboliques et structurelles alors que la récupération devrait leur assurer de retrouver leur état initial de repos du point de vue métabolique et mécanique.

Effets néfastes.
Les mouvements répétitifs peuvent provoquer de légers traumatismes. Mais sur le moyen ou le long terme, il y a une dégénérescence des tissus reliant les muscles au squelette.
Un de mes formateurs qui avait été un sportif de très haut niveau dans les années 70, nous disait (c’était au CREPS en… 1979 !) que les mouvements de gymnastique répétitifs qu’une certaine génération (dont je suis) a connus, peuvent avoir pour conséquence “des myofibrilles qui cassent”. Je revois encore sa grimace et le geste de ses doigts nous expliquant par l’illustration, ce résultat à considérer lors
que notre corps travaille mal.
La réaction de l’organisme aux conditions stressantes dans l’exécution d’un mouvement (répétitivité, force, mauvaise position, manque de périodes de repos…), est relative aux caractéristiques de la personne et à son état de santé. Il est évident que les maladies articulaires dégénératives comme l’arthrose, l’arthrite rhumatoïde et aussi les infections, peuvent aggraver la situation.
En plus de la répétition et du manque de repos des fibres et tissus corporels, d’autres causes peuvent entraîner des Troubles Musculo-Squelettiques. Levage d’une charge lourde, posture de départ incorrecte, association de torsion et de flexion de la colonne, peuvent causer des dommages à l’un ou l’autre de ces tissus.

                                              Cet article est paru dans la revue Drish 179 parue en octobre 2024.

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