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     Pédagogie personnalisée
                   

Pédagogie personnalisée  

Lors d'une session en pratiques psychocorporelles au printemps 1980, alors que je bouclais deux formations, l'une de professeur de Yoga ("Yogacharya") auprès d'André Van Lysebeth que j'ai suivi jusqu’à son départ de ce monde en 2004 et l'autre d'Instructeur 2ème degré auprès de la FFEPGV, le CTN (traduisez : Cadre Technique National) de cette fédération évoqua sa formation auprès d'Adrienne Oury, psychothérapeute parisienne de renom.
Je conservai ce nom en mémoire d'autant que la redoutable personnalité de ce CTN m'avait profondément marqué par sa précision pédagogique et technique. Rien ne lui échappait et cette réputation qui le disait bien, était tout à fait justifiée.

Invincible Adrienne…
J'étais depuis déjà longtemps, en fait depuis mon engagement dans d'autres disciplines physiques et psychocorporelles, conscient de la nécessité de posséder une bonne pédagogie afin de transmettre le Yoga dans toutes ses dimensions de manière respectueuse et adaptée.
Tout en suivant ma deuxième formation de professeur de Yoga, je réussis en 1983, à obtenir une place dans une formation en psychopédagogie animée par la terrible Adrienne à Chatenay Malabry.
Le groupe avait adopté cette appellation d'invincible Adrienne pour désigner (sans la lui dire) cette femme d'un certain âge au regard perçant et à l'implacable sens de l'observation.
Elle était en effet, terrible mais au bon sens du terme en ce sens qu'à elle non plus, rien n'échappait.
Après les trois semaines passées avec elle puis trois autres avec ses remplaçants car elle venait de décéder, je décidais de passer un certificat technique Yoga auprès de la DRJS et de devenir psychothérapeute. Pour ce faire, je repartis à l'Université tout en entamant un travail de psychothérapie.
Si j'évoque ces événements qui sont de vrais choix que j'ai décidés afin de développer une expertise dans mon domaine professionnel, c'est pour en venir à l'esprit de nos rencontres et des stages en particulier.

Une transmission individualisée.
Mon expérience dans la formation de professeurs de Yoga pour une fédération à partir de 1984 (Cf. photo avec Shri Mahesh), de psychothérapeute débutée en 1994 associée à celle de Yogathérapeute et de thérapeute holistique respectivement à partir de 1997 et 200, associée à mon vécu corporel (arts martiaux, haltérophilie, dans classique, sports de combat…), me permettent de bien connaître les effets du mouvement et de considérer votre expressivité dans son intégralité.
Tout mon enseignement est fondé sur ces outils précieux que j'ai voulus et forgés afin de transmettre dans les meilleures conditions et pouvoir vous proposer tout ce qui est nécessaire, utile et totalement adapté tout en écartant les pratiques à risques dont j'ai fait part dans mon livre de Yoga.
Il est vrai que, de façon quasi habituelle, on n'aime pas entendre parler de risque, surtout lorsque cela touche des habitudes que l'on a adoptées ou des pratiques devenues régulières. Comme le disait Bachelard, on est vieux de ses préjugés, et aussi que la première opinion que l'on a sur les choses est la plus difficile à défaire.
On trouve le même esprit chez le fondateur de la médecine expérimentale, Claude Bernard qui, au XIXème siècle disait ce que doit faire l'expérimentateur en sciences. Ce point de vue s'applique à l'enseignant quel qu'il soit, lorsqu'il se trouve dans la démarche didactique d'acquisition des connaissances. Le conseil de Claude Bernard est de :

     "… douter, fuir les idées fixes et garder toujours sa liberté d'esprit."

C'est l'avis de Montaigne qui, au XVIème siècle invitait le précepteur à faire passer l'information par "les étamines" de son élève. Rabelais, au même siècle, conseillait de retirer la "substantifique moelle" (Cf. Drish 139, "Spécial méthode").

A l'heure du choix.
Dès l'instant où l'on se décide à transmettre un savoir, il importe d'en savoir beaucoup plus que le contenu à enseigner. Dans le cas contraire, on ne ferait que répéter ce qui a été entendu et peut-être compris, ce "peut-être" signifiant que les connaissances acquises sont peut-être non fondées si on n'a pas pris soin de les confronter à la fois à d'autres connaissances, à d'autres domaines et à la réalité.  C'est ce qui explique mon choix de parcours décrit au début de cet article.
D'autre part, on doit vérifier ce qui nous est transmis et que l'on reçoit, dans l'esprit du doute inscrit dans la citation de Claude Bernard en page précédente.
Dans un numéro en préparation, j'évoquerai cette question de la tradition et de la nécessaire "hérésie" prise au sens étymologique du terme. Dès que quelqu'un évoque la tradition et la brandit affirmativement et impérativement, on doit aller chercher par soi-même, la véracité de ce qui est énoncé.

Transmission et optimisme.
L'organisation pédagogique des stages vous permet, au-delà du travail en séances hebdomadaires, d'aller plus loin dans la connaissance du Yoga et dans votre appropriation du Yoga de la façon la plus optimale pour votre bien-être et l'amélioration de votre potentiel de vie, la stimulation de votre énergie et le mieux-être dans votre existence.
Les cours théoriques complètent votre pratique et sa compréhension dans l'esprit du Yoga classique et de la Yogathérapie. La pédagogie est totalement adaptée à vos possibilités et à vos attentes. L'accompagnement se fait tout au long de l'étude des thèmes annoncés pour chaque stage.
Les pratiques proposées vous permettent d'accéder aux niveaux annoncés, tant dans les pratiques de la philosophie, du souffle, le Pranayama, que sur la voie méditative en passant par les étapes indispensables qui la précèdent.
Ma précision technique que vous connaissez, vous assure de vivre une semaine de Yoga dans l'esprit de la tradition et de mes compétences de thérapeute spécialisé en pratiques psychocorporelles et de formateur de professeurs.
    
                                                                                                                                 Bonne réflexion.


article parue dans la revue Drish 172-173 de juin 2023

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