INSTITUT LEININGER
Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté (KRIYA) Ecole de Yoga du K.R.I.Y.A. Pour votre bien-être |
- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -
Monsieur
et Madame L ont donc décidé de fuir le bruit, et de ne pas en générer, ce qui
est un grand pas dans l'amélioration de la qualité de la vie et dans leur
recherche d'un certain calme mental. Poussant plus loin leur réflexion, ils se
sont mis à revoir leur façon d'utiliser la parole et ont même commencé à
chantonner, ce qui est une voie vers la pacification de l'esprit. Enfin,
pratiquant le silence, ils ont accepté de tester la pratique de l'expiration
poussée que nous avons vue dans le dernier DRISH.
Mais...
Alors que tout semble aller, il reste une difficulté importante : après
quelques instants de cette pratique, M. L se rend compte qu'il perd le fil de
son souffle, et que lui reviennent à l'esprit les soucis du quotidien. Il a
l'impression de ne pas avancer... Alors, que faire ?
Les soucis... dans le sac!
La première des choses est de vaincre l'impatience et de cultiver
l'acceptation : on ne peut modifier que ce dont on accepte la présence ; nier un
défaut ou une caractéristique à changer empêche de les considérer convenablement
pour trouver les solutions amenant à leur changement.
Et puis il y a le sac à soucis. Le sac à soucis ? Mais qu'est-ce que cette
plaisanterie, pense M. L qui pense en logique et voit d'un œil réprobateur cette
drôle de petite chose qui ne coûte que trois sous et qui est sûrement incapable
de résoudre ses problèmes... Alors on lui confie un sac à soucis et on lui en
explique le fonctionnement (car il n'a pas lu DRISH n°51...).
Le Sac à soucis se présente sous la forme d'une bourse dans laquelle se trouvent
quelques figurines, des sorcières. La bourse est elle-même liée par un cordon
qui en assure l'ouverture ou la fermeture, ce qui a le sens de pouvoir isoler le
contenu du sac.
Comment ça marche ?
La première des choses est d'y croire et d'être convaincu de cette aide
potentielle du sac à soucis. Puis, on s'accorde quelques instants de retour sur
soi, on dira de concentration : ce temps est nécessaire pour recentrer son
activité mentale sur cette activité.
On ouvre le sachet et on en retire les petits personnages qui s'y trouvent, et
on saisit le premier. On lui raconte un des soucis ; puis seconde figurine et
second souci, etc. Une fois les soucis chargés sur les épaules des frêles
personnages que vous remettrez l'un après l'autre dans le sachet, on se sent
beaucoup plus léger.
C'est tout ?
Il faut dire que dans des temps plus reculés, mais c'est encore vrai de nos
jours, magiciens, enchanteurs, mages, sorciers, yogis, chamans, et aussi
hypnotiseurs et magnétiseurs ont su exploiter ces potentialités humaines de
l'individu. Mal considérées, ces orientations de quelques "illuminés" les ont
parfois menés au bûcher ou à la torture car on voyait là l'oeuvre du Malin.
Notre époque éprouve encore, parfois, quelque méfiance par rapport à l'aspect
"psy", et la méthode Coué, fort connue et utilisée en France au début du siècle,
devenue célèbre au plan international, puisque Emile Coué séjourna plusieurs
fois à l'étranger pour faire connaître sa méthode et qu'il dut même renoncer à
une invitation en Inde, du fait de son âge et des rigueurs des moyens de
transport de l'époque, cette méthode est elle-même déformée, mal connue, voire
dépréciée par de vulgaires plaisanteries.
Heureusement, la connaissance de l'homme a évolué, et on sait de plus en plus,
aujourd'hui, que ce qui était pressenti et utilisé il y a très longtemps, sans
pouvoir l'expliquer, est aujourd'hui explicable et rationnel. On sait aussi,
dans le même temps, que, si l'esprit humain est encore loin d'avoir livré tous
ses secrets et mystères, il est plein de promesses potentielles, ce que les
Orientaux connaissent depuis longtemps.
Parole, parole, parole...
La parole est donc le vecteur indispensable. Son pouvoir était connu du père
de la Psychanalyse, qui écrivait en 1926, dans "Ma vie et la psychanalyse" :
"Ne méprisons pas le Verbe! Il est un
instrument de puissance, le moyen par lequel nous communiquons aux autres nos
sentiments, le chemin par lequel nous acquérons de l'influence sur les autres
hommes. Des paroles peuvent faire un bien qu'on ne peut dire ou causer de
terribles blessures. Certes, au commencement était l'acte, le verbe ne vint
qu'après ; ce fut sous bien des rapports un progrès de la civilisation quand
l'acte put se modérer jusqu'à devenir le mot. Mais le mot fut cependant à
l'origine un sortilège, un acte magique, et il a gardé encore beaucoup de sa
force antique."
C'est encore Sigmund Freud qui raconte dans "Totem et Tabou" l'histoire
surprenante et inquiétante d'un guerrier plein d'ardeur que quelques mots
suffisent à tuer. Ces quelques mots ne sont que des sentences de mort contre
quiconque consommerait les restes du plat entamé par le chef de la tribu, ce que
ce jeune et robuste guerrier venant de faire.
Revenons au sac à soucis...
Nous en étions restés au moment où, ayant chargé les épaules des figurines,
de nos lourds soucis, on les remet l'une après l'autre dans le sachet. Il ne
reste plus alors qu'à refermer le sachet de toile que l'on glisse sous
l'oreiller. Le lendemain, on ne retrouve que les petits personnages : les soucis
ont disparu du sac.
M et Mme L paraissent sceptiques et ignorent, comme beaucoup de nos
contemporains que la première condition pour utiliser le pouvoir de sa pensée
est... d'y croire, et n'y croyant pas d'emblée, considérant peu sérieusement les
capacités de l'esprit, ils sont tentés de refuser d'essayer et préfèrent donc
s'en priver.
Le "sac-à-soucis" pourrait très bien ne pas échapper à cette règle selon
laquelle certaines recettes simples et "bon marché", ne sont pas mises en
application parce qu'elles apparaissent de ce fait peu crédibles.
En même temps qu'ils en éprouvent l'efficacité, M et Mme L ont envie d'en savoir
plus, et s'intéressent de plue en plus à ce que les textes enseignent sur ce
travail mental et sa nécessité.
(à suivre...)
Détail des rencontres
Informations par téléphone au 05 61 785 685.