INSTITUT LEININGER
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Chandelle (Sarvangasana) pieds liés
Evoquer la question de la Chandelle et une particularité pédagogique m'ont donné
envie de vous faire partager ce cliché de la page de couverture.
Lors
du stage d'été de 1986, de formation complémentaire pour les professeurs de
Yoga, André Van Lysebeth venait de proposer de la prendre.
Pas aisé !
On s'y essaya…
J'y parvins : normal pour un professionnel ayant son corps comme outil.
Par micro et index tendu dans ma direction, André Van Lysebeth fit se concentrer
regards et appareils photo. Cette reconnaissance fut un honneur car je
connaissais bien la qualité de travail de cet homme remarquable que j'ai suivi
pendant 25 années. Si je suis fier d'avoir accompli certaines postures de ce
style, ce n'est que l'expression normale de la satisfaction d'un travail
professionnel débuté en janvier 1979 qui passa par un engagement corporel et
mental puissant.
Etre salué ainsi par André Van Lysebeth était une véritable reconnaissance.
La photo ci-dessus est le profil des pages de couverture et 38.
Chandelle pieds tenus ou liés.
Il s'agit d'une posture rare, voire très rare parce que difficile. Je ne l'ai
vue qu'une fois en photo, dans l'ouvrage de Tondriau et Devondel dont j'ai fait
l'acquisition dans les années 70.
Il faut d'abord prendre la Chandelle classique et avoir une très bonne souplesse
de la région cervicale. C'est elle qui permet d'accéder à la Chandelle
parfaitement verticale comme on peut la voir en page 26 sur un cliché de mes
jeunes années (1979).
Cette souplesse s'acquiert avec le temps et la patience ainsi que la prudence.
En effet, un excès d'étirement de la région cervicale non suffisamment préparée
peut amener de sérieux dommages par la compression des espaces intervertébraux
et le pincement des nerfs émergeant de la moelle épinière dans cette zone.
Donc, prudence.
On plie ensuite les genoux de façon à faire descendre les talons vers les
fessiers. Il ne reste plus (!) qu'à fait passer les mains du dos aux orteils
pour les saisi.
Cette nouvelle étape demande une bonne souplesse des cuisses et des
articulations du bassin.
Pendant la prise de la posture et son maintien, on doit rester très vigilant sur
la stabilité puisque le corps ne repose plus que sur le triangle épaules-tête.
On peut, comme on le voir en page 38 et en couverture, plier les coudes pour
tirer sur les orteils.
On s'en doute, les effets déjà puissants, sont encore plus accentués : c'est
toute la logique des leviers du corps qu'utilise le Yoga et que l'on doit manier
avec beaucoup de soin, de prudence et de sagesse.
En accentuant ainsi le travail dans le maintien de la posture, on augmente
l'action sur les cuisses, le quadriceps et surtout le droit antérieur qui le
compose.
Les articulations coxofémorale et tout le bassin retirent un réel bénéfice de
cette variante de la Chandelles, ce qui exige que le centre de gravité se place
un peu plus vers la tête.
Il faut avoir une très bonne souplesse de la région cervicale…
On peut voir ci-dessus, le cliché complet embrassant toute la scène, d'où est
tirée l'image de la page 37 et aussi, non pas "l'arroseur arrosé" mais le
photographe photographié, sur la gauche, celui qui a pris le cliché des pages 1
et 38.
Un excellent souvenir à la préparation exigeante, souvenir de mes trente ans
mais surtout d'un travail corporel et mental professionnellement bien mené avec
des résultats puissants.
Ceci dit, le temps passe…